Le blog de Stéphanie ...

Récit 2015

Résumé:

Deuxième édition pour moi. (Voir récit 2014)

Cette année j'avais prévu de prendre mon temps et de bien dormir. Et d'essayer de faire la course avec Arnaud.
A Valgrisenche (1ère base vie), on a voulu dormir 4h mais quand on a voulu partir, la course venait d'être stoppée, donc 3h de plus au lit ! Du coup, on a fait les 3 énormes cols de jour et par beau temps, et bien reposés.
A Cogne (2ème base vie), on dort 5h pour être en forme pour la 3ème étape.
A Donnas (3ème base vie), trop tôt pour dormir, on repart avant la nuit. On voulait dormir à Sassa mais c'était complet, donc on continue pour 3h de montée et on dort 2h à Coda. Arrivés sous la pluie dans la nuit de mardi à mercredi, puis pluie fine toute la journée ! Très fatiguée du manque de sommeil, la journée a été longue. Longue, pénible mais pas abominable. Il ne faisait pas froid, juste humide.
Arrivée à Gressonney (4ème base vie) vers 20h30, on avait prévu de dormir jusqu'à 2h. Mais on me dit "course stoppée". OK, réveillez moi quand ça reprend. Et on ne m'a jamais réveillée ...
Très très déçue, je n'ai pas encore les mots.

Perso je n'ai pas souffert de la météo. Pénible mercredi à cause de l'humidité et du brouillard, mais rien d'insupportable. Faut dire que j'étais très équipée avec doudoune, moufles, poncho, gants mappa ... Très contente de ma stratégie de dormir, au moins je n'ai pas erré sur les sentiers, j'étais bien lucide.

 

Préambule

Cette année a été difficile pour moi, "burn out" de la course à pied, plus du tout envie de courir, blessure fin juin, aucun entraînement en course à pied de tout l'été. Juste des randos en montagne et un peu de vélo. J'ai beaucoup hésité à prendre le départ, avec un tel manque de motivation, terminer le Tor me paraissait impossible. Je craignais aussi le manque d'entraînement. Et en plus la météo n'était pas terrible. J'ai fini par me persuader que je devais le faire, que ce serait ma dernière course, et que j'irai jusqu'où ma tête tiendrait. Je participe à une étude sur la psychologie du traileur, et au départ on me demande mon niveau de bien-être, je coche "0". Il y aurait eu une échelle négative j'étais à -10000 !!!

 

La course

Dimanche matin, il pleut. Pfff, mais qu'est-ce que je fais là ??? Je revêts ma tenue de combat: sur-pantalon, veste gore-tex, sur-sac, poncho, gants Mapa. Et direction le départ. Super motivée ...

10h, le départ est donné. Descente dans les rues de Courmayeur, avant de bouchonner pour prendre le single qui monte au col de l'Arp. C'est bien, ça me fait une pause ! Je monte doucement, faut dire qu'on est derrière et que le rythme est plutôt lent. Mais ça me va bien.

 

tor mauvais.jpg

 

On sort des bois, on continue la montée dans les alpages, et on arrive doucement au col. Yes, 1500m de D+ ! Et ça va finalement, j'ai réussi à monter. Puis descente jusqu'à la Thuile, où j'arrive à courir. Belle descente sur piste, un peu de bitume, pas trop raide, ça me va bien. La pluie cesse, il fait même chaud alors j'enlève ma panoplie de pluie. C'est mieux, je suis plus légère ! Arrivée à la Thuile en 4h, comme mes prévisions. Je me fais un sandwich et je repars. Montée au Passo Alto, pareil, je monte doucement mais sûrement. Au refuge Deffeyes, on nous confirme le parcours normal par le col Crosatie (il y avait un éventuel plan B qui squeezait le col, mais visiblement les conditions ne se sont pas dégradées). La montée au col se fait bien. Descente à Promoud, et montée au fameux Crosatie. La nuit tombe petit à petit, on sort les frontales et on se rhabille. Passage de cordes, mais rien de difficile. Et enfin le sommet. Yesss, les 3 premiers cols de faits ! Descente à Planaval dans la nuit et de nouveau sous la pluie et même du brouillard. Il faut chercher le chemin, ce n'est pas évident. Ravito de Planaval, allez dans 1h on est à la base-vie. Il pleut bien maintenant. Dernière portion, relativement plate, on marche vite. Et enfin la base-vie. J'ai fait une étape, je suis très contente de moi ! Et mon niveau de bien-être est passé de "0" à "4". Parce que finalement je vois que physiquement ça passe, et que je ne m'ennuie même pas.

 

1ère base vie, Valgrisenche, D.22h44, étape de 50km et 3400m en 12h44

Stratégie: 1/se changer, 2/manger, 3/dormir. Vu qu'il fait nuit et qu'ils annoncent de la pluie jusqu'à 4h du matin, on prévoit de dormir jusqu'à 4h. On nous emmène dans une chambre à 3 lits, on étend nos affaires mouillées, on se change, on va manger puis on va dormir. C'est parti pour 4h de sommeil. Dans la nuit, un japonais vient prendre le 3ème lit. On l'entend à peine, il se couche tout habillé et repart sans faire de bruit. On se réveille à 4h, à 4h10 on veut partir. Et là le bénévole nous dit "la course est arrêtée à cause de la météo, on ne sait pas combien de temps, retournez dormir, on vous réveillera quand la course repartira". Dehors on entend qu'il tombe des trombes d'eau. Moi ça me va bien de retourner dormir ! Et mieux vaut être bloqués là qu'au refuge du chalet de l'Epée. Les pauvres, ils vont êtres tous entassés là-bas alors que nous on a un bon lit douillet. On redort mais pas très bien, je suis préoccupée par cet arrêt. Je me réveille un peu avant 7h, et je pars aux nouvelles. Rien, la course n'est pas repartie. J'ai faim, je vais petit-déjeuner. Et là, un talkie-walkie annonce que la course repart à 7h. Branle-bas de combat, tout le monde se prépare. Je remonte faire mes affaires, je prends un café et on repart à 7h20. Au final j'ai dû dormir 3-4h sur les 7 où j'étais couchée. On est restés bloqués pendant 3h donc les barrières horaires sont décalées de 3h également. Il fait beau, la pluie a cessé et le jour s'est levé. On voit qu'il a neigé bas, c'est joli. On attaque la longue montée de 1200m jusqu'au col Fenêtre. Petite halte au chalet de l'épée, et on continue vers le col. On est dans la neige, puis dans la glace. Je glisse je recule à chaque pas ! Si la descente est pareil de l'autre côté, ça promet. On voit un hélico juste au col qui hélitreuille quelqu'un, ça fait peur. On arrive tant bien que mal au col. La vue est magnifique. Et heureusement de l'autre côté la neige a fondue. Du coup c'est de la neige humide et de la bouillasse, mais au moins ce n'est pas de la glace. Un coureur devant est en galère, il descend tout sur les fesses ! J'ai peur, mais je vois que mes cascadia accrochent bien, alors je suis rassurée et je descends bien. Il commence même à faire chaud, j'enlève la veste et le surpantalon. La pente devient moins raide et on finit la descente en courant jusqu'à Rhemes. Petite halte et c'est reparti pour 1300m de montée jusqu'au col Entrelor. C'est long mais ça passe bien. Je suis bien reposée, je ne peine pas. Alors que l'an dernier avec mes deux petites heures de sommeil, j'avais galéré. Finalement je trouve ma stratégie de bien dormir la 1ère nuit très bonne. Ca permet de bien monter ces 3 monstres de cols.

 

tor beau.jpg

 

Il y a juste un peu de neige au sommet, mais rien de difficile. Et on arrive enfin en haut ! La descente se fait bien. Il y a même un bivouac en haut, on nous propose un thé chaud, la grande classe. Un thé chaud à 3000m ! Descente jusqu'à Eaux Rousses. La fin est roulante en sous-bois, on rattrape beaucoup de monde, probablement ceux qui ont passé les 3h au chalet de l'épée. Petite halte à Eaux Rousses et montée au Loson qui culmine à 3300m. Pareil, la montée se passe bien. En haut il fait très froid, je me suis habillée totalement avec même mes grosses moufles en duvet et des chaufferettes. Et du coup ça va, je n'ai pas froid. Arrivés à 20h au sommet, on sort la frontale. Pareil, bivouac avec du thé chaud. Il y a du brouillard mais la descente se fait tout de même bien. Petite halte au refuge Sella et direction la base vie de Cogne.

 

2ème base vie, Cogne, L.23h10, étape de 54km et 4100m en 15h50

Il fait nuit donc je vais en profiter pour rester dormir longtemps. La barrière étant à 9h, je décide de me réveiller à 5h, soit 5h de sommeil. On croise Jean-Bernard, qui ne veut pas rester dormir trop longtemps. Je commence par manger, puis la douche puis au lit. Avec un somnifère histoire de m'endormir vite et de bien dormir. J'avais regretté la veille de ne pas en avoir pris si j'avais su que j'aurais 7h à dormir ... Je dors donc comme un bébé, et je me réveille un peu avant 5h. Je prépare mes affaires, retourne manger un peu et c'est reparti. Cette 3ème étape me plaît bien. Juste une montée et une descente. Certes très longue, mais c'est moins effrayant que le profil de la veille. Il nous reste une grosse heure de nuit, psychologiquement c'est bien. On passe le ravito de Goilles, puis le refuge de Sogno où je m'arrête manger des pâtes. Et on atteint le sommet, la fenêtre de Champorcher. Et longue descente jusqu'à Donnas, ponctuée de 3 ravitos. La descente alterne pistes, cailloux, singles, sous-bois ... C'est très long mais pas difficile. On prend quelques petites averses, mais rien de grave. Il fait chaud, j'ai même mis le short, alors les averses rafraîchissent, ça fait du bien. Je commence à avoir mal aux mollets, et d'un coup grosse douleur sur le côté du genou, impossible de poser le pied. Un truc de fou, c'est venu d'un coup comme ça, une douleur très violente. J'essaie de repartir doucement, et petit à petit ça passe. Mais dès que je m'arrête et me refroidis un peu, la douleur revient. Je prends un anti-inflammatoire, je sais que ce n'est pas recommandé en course, mais tant pis. C'est ma dernière course alors tant pis si je ne peux plus courir pendant 6 mois. Et petit à petit la douleur disparaît. Est-ce le médicament ? Ou est-ce parti tout seul ? Bizarre, mais tant mieux ! L'arrivée à Donnas est longue, mais je m'en souvenais, du coup ça passe bien. En fait je m'étais tellement préparée à ce que tout soit très long et très pénible, que finalement ça passe bien !

 

3ème base vie, Donnas, L.18h03, étape de 47km et 1500m en 12h34

Il est tôt, alors je ne m'arrête pas dormir. Je n'avais pas prévu non plus de me doucher, juste de me laver les pieds. Mais la douche (une seule douche chez les femme !) est libre, alors je me douche vite fait. Jean-Bernard est là aussi, mais très fatigué alors cette fois il prévoit une bonne nuit. Je mange, je m'habille pour la nuit et je repars. J'ai peur d'avoir froid cette nuit alors j'ai pris la doudoune avec moi. Mon sac est trop plein, alors j'attache la doudoune à l'extérieur. Pas pratique mais pas le choix. J'ai vite chaud, je dois m'arrêter enlever des couches. Je vais même mettre le short ! Je fais un bout de chemin avec deux suisses très sympas, ça me passe un petit moment. Je ne me souvenais pas, mais la montée après Donnas est longue ! On finit par arriver au ravito de Perloz, le top ravito ! Je commence à saturer de manger toujours pareil, et là, ô bonheur, des trucs nouveaux et délicieux: pizza, quiche, gâteaux ... Bien évidemment j'en mange trop et j'ai mal au ventre ! On repart pour la longue montée jusqu'au refuge Coda. Ma lampe éclaire de moins en moins, je finis par ne plus rien voir. J'attends le refuge Sassa à mi-montée pour changer les piles. On avait prévu d'y dormir mais on nous annonce 1h d'attente, ou de dormir par terre. On n'est pas assez fatigués pour dormir par terre, alors on repart pour 3h de montée. Ca devient difficile, la fatigue se fait sentir.  Le froid aussi alors je me rhabille. Arrivés au col, on se prend du vent et de la pluie. Selon les panneaux il reste 30' avant le refuge. On presse le pas. Mais avec le brouillard la progression est difficile. Il pleut de plus en plus. Et enfin le refuge, il est 3h du matin. Le refuge est transformé en étendoir à linge, tout le monde a étendu ses affaires mouillées ! On fait pareil. On demande à dormir, on nous dit "oui". Ouf, j'avais peur qu'il n'y ait plus de place ici non plus. On demande à être réveillés 2h plus tard. On est chacun dans une petite chambre de 4. Je dors bien, mais j'aurais bien dormi plus ! Au réveil, il pleut toujours, et on nous annonce pluie toute la journée. Du coup il faut sortir affronter ce mauvais temps. On traîne un peu et on repart à 6h. Une petite heure de nuit, et enfin "le jour se lève". Disons qu'il n'y a plus besoin des frontales, mais on ne verra pas le soleil de la journée, il fait gris et sombre. Je commence à avoir des frottements aux talons. Heureusement entre Coda et Lago Vargno, il y a un ravito non officiel où la dame accueille les coureurs avec de bonnes choses à manger et une énorme trousse à pharmacie. Je peux ainsi coller des pansements sur chacun de mes pieds (évidemment je n'en avais pas dans mon sac !), ce qui va me sauver le reste de l'étape. On repart pour Lago Vargno, la pluie a diminué, c'est de la bruine. En fait il n'a pas vraiment plu, c'était surtout très humide, du brouillard, et de temps en temps de la pluie fine. Mais du coup j'ai le sur-sac, le poncho et les gants Mapa. Alors impossible de manger entre les ravitos, je ne peux rien attraper dans mon sac. Du coup j'arrive affamée à chaque fois. A Lago Vargno, il est 9h du matin, j'ai tellement faim que j'avale deux assiettes de pâtes ! On attaque la partie difficile, avec successions de 3 cols caillasseux: Marmontana, Crena de Leui et Col della Vecchia. Entre chaque col, un ravito-bivouac nous attend. Heureusement je n'aurais pas pu tenir jusqu'à Niel sans manger ! En plus c'est bon, surtout au col della Vecchia, avec la fameuse polenta au fromage et la viande cuite au barbecue. Puis c'est la descente sur Niel, bien boueuse. Très longue, mais vu que je m'y étais préparée, elle passe bien. A Niel il y a beaucoup de monde. Je suis toujours autant affamée, j'avale encore une assiette de pâtes, et c'est reparti pour la dernière montée de la journée. Il pleuviote de nouveau, mais il fait chaud. Difficile de savoir comment s'habiller. On n'a pas avancé très vite, on sera à Gressonney vers 21h. Du coup, autant en profiter pour dormir. La barrière étant à 4h, je dormirai bien jusqu'à 2h, ce qui ferait 4h30 de sommeil. On monte au col Lassonney, longue montée mais pas difficile. Au col, c'est un marécage, on baigne les pieds dans l'eau, très agréable ... Puis c'est enfin la descente, bien roulante, je peux même courir. Aujourd'hui si j'ai couru 1h ce sera bien un grand maximum ! Ravito d'Oberloo à mi-descente, j'avale encore des pâtes, et il ne reste plus qu'1h30 avant la base-vie. J'aurais fait 4 étapes ! Moi qui ne pensais pas dépasser Valgrisenche ... Et je suis bien, mal nul part (ma douleur au genou a disparu), pas d'ampoule, psychologiquement ça va. Sauf blessure je vais pouvoir finir ! Par contre on commence à être limite sur les barrières horaires, il va falloir soit dormir moins, soit s'arrêter moins aux ravitos, soit aller plus vite. Aller plus vite me semble compliqué, dormir moins aussi. S'arrêter moins, tout dépend de la météo. Là avec la pluie il est impossible de manger en marchant, donc on perd du temps à rentrer dans chaque refuge. Mais on verra, peut-être qu'avec la belle nuit qu'on va se faire ça ira mieux. Peut-être qu'aujourd'hui on a juste perdu du temps parce qu'on a peu dormir. La descente entre Oberloo et Gressonney est pénible, de grosses pierres qui glissent, je ne vais pas très vite. Mais il n'était que 19h au ravito, donc je devrais être à la base vie à 20h30, ce qui me permettra de dormir 5h. J'arrive enfin en bas, il reste les 3km de bitume et enfin le gymnase. Comme je n'ai pas faim je vais aller dormir direct.

 

4ème base vie, Gressonney, Ma.20h22, étape de 51km et 4500m en 25h16

J'entre dans la base-vie, la bénévole me dit "la course est arrêtée". Ok, je vais dormir alors, laissez moi dormir jusqu'à 2h et réveillez moi quand elle repart. "Oui mais on ne sait pas quand elle va repartir, peut-être à 8h demain matin". OK, c'est pas grave, comme ça je dormirai plus longtemps ! Je ne suis pas inquiète, ça va permettre d'éviter le mauvais temps, et j'avais besoin de sommeil. Et on est tous dans le même cas, et du coup les barrières vont être reculées. Et pendant ce temps mes affaires vont pouvoir sécher. Vu que je pars pour une longue nuit, je prends un somnifère pour m'endormir vite et ne pas tourner en rond. La douche et au lit (j'ai de la chance j'ai un lit, dès 22h il n'y en avait plus). Je me réveille vers 7h, je vais voir ce qu'il se passe, toujours rien. Je me recouche, je me relève vers 8h. J'ai faim, je vais au petit déjeuner. Je prends ... des pâtes ! Et un croissant que je tartine de confiture.

A mi-croissant, une bénévole sonne une cloche, silence. Elle fait un signe les bras en croix, et dit "stop, fini". Noooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnn Je m'effondre en pleurs, je n'ai pas les mots pour expliquer ce que je ressens à ce moment là. Je voulais finir, je ne me suis pas coltiné la mauvaise journée d'hier pour rien. Je suis venue alors que je n'en avais pas envie, j'ai tenu 4 étapes, j'avais retrouvé mon mental, j'étais bien. Et là tout s'écroule. En une seconde mon rêve de finir une deuxième fois, de passer le col Malatra, de franchir la ligne, tout ça s'écroule. Les coureurs sont étonnamment calmes, je pense que beaucoup sont contents que leur calvaire s'arrête. Je comprends leur décision, mais c'est très dur à accepter. Le retour à Courmayeur se passe bien, on nous ramène en bus et on arrive un peu avant midi. Fin ...

 

Conclusion

Sans parler de l'arrêt de la course, je suis très contente de ma gestion de course, avec de bonnes nuits de sommeil. Par contre la fin aurait été plus compliquée vu que je ne tombais plus de nuit dans les bases-vie. Ca aurait été des sommeils de 2h maxi, bien moins reposants. C'est une course très dure, où la gestion est très importante. Je pense important de bien regarder le profil pour savoir ce qui nous attend à chaque étape. C'est une course très forte humainement, tant entre les coureurs qu'avec les bénévoles. On en ressort différent, on n'est plus le même après la course. On apprend beaucoup sur soi. Je conseille à tout le monde de vivre cette aventure. Parce que c'est une aventure, et pas une course.

 

Raisons de l'annulation

- arrêt de 3h la 1ère nuit: interruption nocturne de 3h pour contrôler le flux des eaux torrentielles entre le Col Fenêtre et Rhêmes. Le torrent avait grandi après les fortes pluies torrentielles nocturnes. Neige au-dessus de 2500m.

- arrêt définitif: La course est définitivement annulée pour conditions météo en aggravation, manque de visibilité en haut des cols.

En fait moi je n'ai rien eu de terrible mais les premiers ont eu très froid, ils ont été sous la neige, dans le brouillard ... Certains passages étaient devenus dangereux. Et au Tor, on fait tous la même course. S'ils stoppent les derniers, ils stoppent aussi les premiers. Arrêt de la course pour tous au même moment.



19/09/2015
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