Le blog de Stéphanie ...

Serre file Grc 2016

Il y a un an, je découvrais le rôle de serre file. Et je découvrais également le grand raid des cathares. J'avais tellement aimé que j'attendais avec impatience de revenir. Cette année encore j'ai choisi d'être sur le 170. Mais à deux moments différents, au milieu (du km77 au km122) puis à la fin de la course (du km160 au 177).

Le départ a lieu pour les coureurs le jeudi à 17h30 de Carcassonne. Je les récupère le vendredi midi après une nuit blanche pour eux passée sous le déluge. Heureusement pour moi, je n'aurais pas une goutte !

 

1ère partie Peyrepertuse Arques
Vers 11h je vais au ravito de Peyrepertuse. Je discute et encourage les coureurs qui sont là, et intérieurement je me dis que je les reverrais sûrement le lendemain. En attendant les derniers, je m'offre le luxe de monter au château. La vue est magnifique en haut. Puis à ma grande surprise arrive le serre file précédent accompagné d'une amie à moi (Magali) ! Je suis inquiète pour elle, elle est plus habituée aux podiums qu'aux serre file. La nuit diluvienne lui a bien entamé le moral. Mais je me dis que ça me fera une compagnie agréable ! Nous repartons donc elle, Seb (mon binôme) et moi. Direction Cubière. Le chemin est "facile", pas de grosse montée ni de passage technique. Nous mettons 2h à faire les 10km. Je suis rassurée, elle a un bon rythme. Ma hantise est de monter le pic de Bugarach de nuit. Déjà que de jour c'est compliqué alors la nuit ...
A Cubière je vois Marion, une amie podologue. C'est super sympa ici. Les bénévoles me reconnaissent de l'an dernier ! Et ce qui me fait très plaisir, c'est que l'une d'elles à qui j'avais vanté le plaisir d'être serre file, s'est également proposée serre file cette année !

 

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Nous repartons après 1/2h de pause pour les 25km qui nous séparent de Sougraigne. Il est alors 16h. Le rythme se ralentit, Magali fatigue et se couche 10' au bord du chemin. Même les bonbons crocodiles n'arrivent plus à la stimuler ! Je connais le parcours, je sais que le chemin est long avant d'attaquer l'ascension. A force de papotages on finit enfin par arriver au pied du mur. Le brouillard s'est levé et le vent aussi, ce qui nous frigorifie. Les difficultés commencent. L'ascension est raide, avec de la caillasse, il faut parfois s'aider des mains. Il y a même un passage de corde. Les rafales sont de plus en plus fortes, le brouillard de plus en plus épais, nos pauses de plus en plus nombreuses. On croit toujours atteindre le sommet, mais on ne l'atteint jamais.

 

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On prend notre mal en patience et o bonheur, ça y est, on y est! On ne s'attarde pas, on s'empresse de descendre. Il est 19h, la nuit tombe mais il ne fait pas encore noir. Ouf ! La descente est toute aussi difficile que la montée, raide, caillouteuse et glissante. Une fois dans la forêt, le vent stoppe et on se réchauffe. On sort les frontales et nous voici prêts pour la nuit. Petit à petit le chemin s'améliore, et nous arrivons après plusieurs heures au ravito de Sougraigne. Il est alors 22h. Ce sont les mêmes bénévoles que l'an dernier, toujours aussi accueillants. Eux aussi me reconnaissent. On est choyés, on a même droit à leur repas à eux, côtelettes et gâteaux aux pommes maison. Un régal.
On repart vers 22h30. Atteindre Arques avant la barrière horaire de minuit va être très difficile. Il reste 12km, et nous avançons péniblement à 4km/h. A mon avis Magali a décroché psychologiquement. Elle refait même une sieste par terre ! Nous arrivons à Arques à 1h30, et évidemment elle ne peut pas repartir. Mais 120km, une nuit blanche et un déluge, c'est déjà énorme. Rien ne sert de se torturer quand l'envie et le plaisir ne sont plus là. Elle est rapatriée à Carcassonne et nous, nous restons dormir à Arques.

 

 

2ème partie Villefloure Carcassonne
Après une bonne nuit pour nous, et une nuit dehors pour les coureurs, nous rejoignons Villefloure vers 10h. Nous revoyons des coureurs vus la veille, plutôt en bonne forme. Les derniers arrivent vers 11h, juste avant les premiers du 40km ! Ils restent peu de temps et nous partons avec 4 coureurs. Un duo et deux solo. Ils sont très sympas. Ils ne courent plus mais ne souffrent pas. On avance doucement mais sûrement, en se faisant doubler par les marathoniens. Ce qui d'ailleurs est pénible sur les singles. Le temps passe en papotage et nous atteignons le dernier ravito. Où nous rejoignons un cinquième dernier, qui fait ses trails en sandales ! Et nous repartons ainsi tous ensemble. Nous apercevons au loin la cité, la fin se rapproche doucement. Nous atteignons la cité, nous traversons la ville et après 47h, nos coureurs ont réussi à boucler ce grand raid cathare. Et nous, nous avons de nouveau vécu une belle aventure humaine, faite de belles rencontres. Vivement l'année prochaine !

 

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20/10/2016
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