Le blog de Stéphanie ...

UTPMA 105km D+5600m - 20 juin 2015

Je gardais un très bon souvenir de l'édition 2013 de ce trail, aussi je m'étais promis de revenir.

Chose faite en 2015.

Sauf que ... le parcours a changé... Et ne me convient plus du tout ! Trop technique, trop de boue, de caillasse, de descentes techniques.

Plus le fait que j'ai fait de mauvais choix: ne pas prendre de bâtons, ni de casquette, et de tester des chaussures neuves.

Plus le fait qu'il faisait trop chaud.

Mal aux pieds, mal au dos ...

Tout ça a eu raison de mon mental et a fait que j'ai subi ma course, à compter chaque minute et chaque pas.

Cela dit la course est très bien organisée, parcours très bien balisé et des ravitos copieux, variés et délicieux.

 

Vendredi 23h30: m'extirper du lit fut déjà une 1ère épreuve ! Les courses sont de plus en plus dures pour moi, je n'ai plus l'entraînement donc plus le même niveau, mais ça les gens ne me croient pas et me mettent la pression. Et je ne supporte plus cette pression. J'avais même une balise GPS pour me suivre à chaque pas ! Quel gâchis !

 

Samedi minuit: top départ

La course commence bien, je pars en tête, je suis bien. Quelques bosses, roulantes, un parcours pour moi.

J'arrive au 1er ravitaillement 1ère féminine et 51ème au scratch, en 1h50 pour 17.5km. 15mn de mieux qu'en 2013, de quoi me mettre en confiance. Je prends une banane et emmène 4 pâtes de fruits pour rallier le ravitaillement suivant, que j'ai estimé 4h plus tard.

 

Et là, c'est le début de la fin ! De la boue, de la boue, de la boue. Pire que les citadelles, si si c'est possible ! Des chemins défoncés par les vaches, je m'enfonce jusqu'aux chevilles, puis des cailloux, impossible de courir. Je n'aime pas ça, je me décourage. Pff, qu'est-ce que je fais là, plus jamais de courses, ce n'est plus pour moi. Je me vautre deux fois, dont une belle glissade à plat ventre sur au moins 2m de long ! Je me fais doubler par plein de monde, même des filles. Trop envie d'arrêter. En plus si j'arrête à Mandailles, je serai à l'heure pour le petit déj à l'hôtel ! J'attends que le temps passe, et enfin j'aperçois Mandailles en bas. Sauf que ... ils ont eu la bonne idée de tracer spécialement pour la course un chemin au milieu des fougères, droit dans la pente. Une pente herbeuse glissante très raide, l'horreur. Et encore il ne pleuvait pas. Même pas une corde pour se tenir, c'est l'hécatombe, tout le monde est par terre. Je finis enfin par arriver entière à Mandailles. 

 

Mandailles, 2ème ravitaillement, km39 - 5h33

Je prends mon temps, et je vois Gilles arriver. Super, je ne serai pas seule. Je mange et re-remplis mon sac. Et là arrive Arnaud. Super ! Je me dis que je vais au moins monter au Puy Mary, ce serait dommage de ne pas y aller. Et j'aviserai au ravito suivant. Je repars seule, ils me rattraperont. En fait ils vont mettre 1h à me rattraper. J'ai trouvé un bâton en bois pour m'aider à monter. Parce que je n'avais pas pris mes bâtons, je pensais courir !!! J'ai aussi voulu tester des Hoka neuves ... ce n'était pas une super idée ! Le bord est trop raide et m'a blessé les maléoles. Bref, je monte et Gilles et Arnaud me rejoignent. Gilles continue devant et Arnaud reste avec moi. On va se traîner ensemble jusqu'à Aurillac. Après une longue montée jusqu'au Puy Chavaroche, on reste sur les crêtes dans de la caillasse que je déteste. Avec en prime de la boue. En plus il fait super froid, je suis gelée. Alternance de petites montées et descentes bien raides et techniques. Puis le Puy Mary, Peyre Arse et d'autres petits sommets. Et enfin descente au Lioran, pareil, hyper raide et technique, l'horreur. Arrivés à la station, le ravito n'est pas là, il faut encore remonter !

 

Le Lioran, 3ème ravitaillement, km59 - 11h04

Enfin le ravito. On arrive avec 1h de retard sur mes prévisions (je visais 18h). On y reste un bon 1/4h. Et là, quel bonheur, des gâteaux de riz ! J'en rêvais, j'adore ça. Du coup j'en avale 3. Et comme j'avais faim, je ne m'arrête pas là, j'enchaîne avec des sandwichs au fromage, des figues ... Et en repartant, je n'arrive plus à fermer mon sac tellement mon bide est énorme ! On repart sous un soleil de plomb. J'en peux plus, je n'avance pas. On arrive tant bien que mal au Puy Griou, sommet tout en caillasse, sur lequel on fait un aller-retour. Puis on continue par une descente technique, qui enfin devient plus roulante, jusqu'au Pertus.

 

Le Pertus, 4ème ravitaillement, km70 - 13h50

Je ne compte même plus le retard que l'on a ! J'estime une arrivée vers 21h en comptant une vitesse moyenne de 5km/h. Soit encore 7h, pfff !! Il fait tellement chaud que je remplis de nouveau ma poche à eau. C'est bien la première fois que je bois autant. Puis on repart, on monte à l'Elancèze. Arrivés au sommet, je jète mon bâton. Enfin libre ! La descente est roulante, on court, on double, le bonheur !

 

Caylat, 5ème ravitaillement, km81 - 16h37

Là, encore du bonheur avec des pom'potes. J'adore, pareil j'en prends 3. La suite est roulante, mais la fatigue se fait sentir, et on a de plus en plus de mal à courir. On se force tout de même dès que ça descend un peu.

 

St Simon, 6ème ravitaillement, km95 - 18h49

Plus que 10km, ça sent la fin. On repart avec Gilles, Stéphane et Bertrand. On s'est suivis toute la course, c'est sympa de finir ensemble. Ayant fait la course en 2013, je sais ce qui nous attend. Une fin difficile psychologiquement puisqu'on contourne Aurillac. On croit arriver, et non, on repart monter le Puy Courny. Allez, dernier sommet, puis traversée d'Aurillac, et enfin la ligne d'arrivée. A 21h06. Ouf, enfin, j'en ai trop marre. Mais j'ai FINI !!! Mais à quel prix ...

 

Résultats:

- 21h06 soit 5km/h ou 736km/h en incluant le dénivelé

- 5ème féminine sur 28 partantes (quelle surprise, je pensais être dans les 20 !!) En fait, beaucoup ont abandonné, seulement 16 à l'arrivée, soit 43% d'abandon

- 158ème sur 484 partants et 334 arrivants (31% d'abandon)

 



22/06/2015
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