Grand Tour de la Vanoise
Grand Tour de la Vanoise
Du 3 au 12 août 2012
Le parcours : 193km D+10 600m : http://www.openrunner.com/index.php?id=1828540
Mon sac pèse 11kg dont 3.5kg de nourriture et 1.5kg d'eau. Rapidement, je n'ai plus porté que 500g d'eau (on croisait souvent de l'eau) et ma bouffe diminuait de 650g par jour. J'ai terminé à 6kg !
Pour la nourriture, on passe à Pralognan le 5ème jour donc possibilité de se ravitailler. Je porte:
6 petits déjeuner (160g de Biodéj par matin) = 960g9 repas (120g) de semoule = 1080g
11 repas (70g) de Recovery Food (aliment protéiné goût banane) = 770g
14 repas (20g) de Punchy Drink à la tomate = 280g
6 barres de céréales (une par jour + une de rab au cas où) = 180g
Le matériel que j'ai emporté se trouve à la fin du récit.
Jour J-1 : jeudi 2 août
Voyage en train de nuit de Paris à Bourg St Maurice, départ 22h24 arrivée 7h45 puis bus jusqu'à Val d'Isere (8h15 -> 9h05) : http://www.autocars-martin.com/
1ère longue montée de 900m jusqu'au col de l'Iseran. On déjeune un peu après le col pour s'éloigner de la civilisation. Beaucoup de cyclistes montent au col, des motards aussi. Petite descente avant de monter au col des Fours à 2976m. Montée très difficile, en pointillé sur la carte, ce qui signifie « passage délicat ». Effectivement, très délicat. On arrive face à un mur qui nous emmène sur une crête, tout en cailloux. La carte indique qu'il faut le monter, le GPS aussi. Bon, on tente. Moi qui suis trouillarde … On n'avance pas, j'ai peur de glisser. Puis on voit un sentier en bas qui semble contourner l'obstacle. Mais il faut y aller jusqu'à ce chemin ! Finalement au bout de 3/4h on finit par le rejoindre, puis à atteindre le col. En haut, un gros cairn avec une petite boîte en fer pour laisser des messages. Nous n'avons pas de stylo, on laisse un bout de la carte. Le paysage est magnifique, lunaire. Il n'y a que des cailloux, c'est grandiose. Puis descente dans le vallon des fours, un grand plateau vert au milieu des montagnes. On passe à proximité du refuge des fours, mais on continue. Remontée au col de la Rocheure à 2911m, caillouteux mais pas difficile, avant de descendre jusqu'au refuge de la Femma.
Très beau refuge. 68 places réparties en dortoirs. La douche chaude est payante (3€ pour 4mn). Je la prends froide. Dans les douches, il y a un distributeur de gel douche. Les douches et les toilettes sont dans le refuge. On mange et on plante la tente derrière le refuge. Il y a une autre tente. On était dans un enclos, les vaches étaient autour et faisaient du bruit avec leurs cloches ! On est arrivés tard (18h30) donc on n'a pas vraiment eu le temps de faire grand-chose. Premiers coups de soleil, sur les jambes, les bras et le cou. Premières marmottes, on en a vu plein. Plus tard, on a appris que les marmottes ne sont pas chassables dans le parc, qu'elles le savent et que du coup, elles ne sont pas peureuses. On a également vu plusieurs chamois et bouquetins.
J2 (samedi) : 23km D+820m D-820m – 9h - Refuge de la Femma -> Refuge de l'Arpont
Levé à 7h. On plie la tente, on déjeune et c'est reparti, tranquillement en descente dans le vallon de la Rocheure jusqu'à la chapelle St Jacques à 2200m. Petite bosse puis descente au refuge du plan du lac. Très joli refuge. Puis on continue notre descente jusqu'à 2030m avant d'attaquer une nouvelle montée de 500m en plein soleil. La chaleur est difficile à supporter. On s'abrite derrière une cabane en ruine pour déjeuner à l'ombre. En repartant, le soleil avait disparu derrière les nuages, ça fait du bien ! Puis descente jusqu'au refuge de l'Arpont.
Le refuge est moins rénové. Il est très grand, 92 places. Il va encore être agrandi l'an prochain. Ils sont 4 à le tenir, ils sont très occupés. Ici les douches sont « dehors » (disons que la porte de la douche donne sur l'extérieur). La douche coûte 2.5€ pour 6mn. Il y a un distributeur de gel douche. Les toilettes sont à la turque. Le ciel est menaçant, on a le droit de planter la tente dès 18h. Ici, le repas est servi à 18h30. Je mange dans la salle hors-sac, puis je vais m'abriter dans la tente pendant une petite averse. Ce soir, nous sommes 3 tentes, dont un hollandais qui fait le GR5 entre Thonon et Nice, 2 semaines tous les ans. Et si je le faisais en entier ? Il m'a donné une bonne idée … L'averse est de courte durée et la nuit sera belle.
J3 (dimanche) : 16km D+600m D-660m – 6h - Refuge de l'Arpont -> Refuge de la Fournache
Journée cool !!! Mais pas très beau temps. Vu la météo annoncée (pluie en fin de journée), on avait décidé de partir tôt (lever 6h30) et de déjeuner au refuge d'arrivée. En fait, les averses commencent dès le matin, on s'en prend deux, mais petites, ça va, on n'est pas trop mouillés. On part du refuge en descente, je prends mon petit déjeuner 1/2h plus tard (je ne sais pas manger tôt le matin !) puis deux petites bosses.
Dernière petite montée vers le refuge. On passe d'abord devant le refuge de Plan Sec, on aperçoit au loin et en hauteur le refuge de la dent Parrachée, et nous nous arrêtons au refuge de la Fournache.
Nous sommes les premiers arrivés. Le refuge est très joli. Nous sommes accueillis par deux charmantes jeunes femmes, qui sont les sœurs de la « vraie » gardienne. Nous déjeunons dehors, avant une nouvelle averse. Nous sommes arrivés à temps ! Ici, pas de douche froide, c'est douche chaude payante obligatoire. J'ai pensé seulement après que j'aurais pu me laver au lavabo. C'est 1.5€ pour 4mn non stop, ce qui n'est pas du tout pratique, en plus avec le pommeau de douche fixé en hauteur, non dirigeable. J'en profite pour faire un peu de lessive. Les douches donnent dehors. Il y a un WC dehors aussi, et un dedans. Le refuge a une capacité de 37 places réparties en plusieurs dortoirs. Petit à petit, d'autres personnes arrivent. Notamment le hollandais, qui lui ne fait qu'une pause, laisse passer l'averse pour repartir après. Vu que le temps est mauvais, on a le droit de planter la tente dans l'après-midi. Nouvelle averse, on rentre les affaires étendues sur le fil, et on s'abrite dans le refuge, on joue aux 1000 bornes. Et au bout d'une heure, je réalise que les chaussures sont dehors ! Catastrophe, elles étaient presque sèches et maintenant elles vont être trempées. GRRR !!! Le soleil finit par revenir, on dîne (moi ma semoule/tomate/poudre à la banane) puis on se couche.
J4 (lundi) : 24km D+1730m D-1880m – 11h - Refuge de la Fournache -> Refuge du Saut
La journée la plus dure : longue et avec beaucoup de dénivelé. On décide de partir tôt (7h) pour essayer de profiter de l'éclaircie matinale, sachant que la météo est annoncée maussade. On commence par la montée du col de la Masse, 700m de D+ à monter. Je fais une pause petit déj au bout d'une heure. Il fait beau.
La montée se monte bien, on est encore frais, il ne fait pas encore trop chaud et il ne pleut pas encore. Et on arrive au col, à 2922m. La vue est magnifique, encore un paysage minéral. Puis longue descente raide de 1000m. On passe dans un champ de cairns, c'est marrant. Une étendue plane remplie de cairns.
Là on commence à se prendre la pluie vers 11h, qui va nous tenir jusqu'à 16h environ. On fait une pause au refuge de l'Orgère mais on repart très vite, sinon on ne repartira jamais si on attend que la pluie cesse ! Ce refuge là est à mon sens à éviter. Au bord de la route, un grand parking, facile d'accès avec plein de monde (70 places), et pas forcément des randonneurs. Là en l'occurrence, il faisait plutôt colonie de vacances. On repart en montée pour 900m de D+ jusqu'au col de Chavière à 2796m. Entre temps on fait une pause déjeuner sous un rocher pour s'abriter, mais on est vite congelés. On s'arrête 3/4h, et je repars avec ma polaire sous ma veste, et mes gants Mappa. Le problème c'est que certes ils sont étanches, mais pas chauds ni coupe-vent, donc j'ai froid. La montée me réchauffe, mais pas tant que ça puisque je garde la veste. On redescend, on passe devant le refuge de Peclet Polset où on fait une courte halte. Puis on repart pour une dernière montée de 400m vers le col du Soufre. On passe devant le lac blanc, où miraculeusement la pluie s'arrête. Yesss !!! Puis on arrive au col, minéral lui aussi, à 2817m.
J'enlève ma veste, enfin je respire ! Petite pause et on repart en descente, le long du glacier de Gébroulaz, sur un itinéraire « non aménagé », mais quand même balisé par des cairns.
Puis petit sentier et on arrive au refuge du saut, vers 18h.
Un tout petit refuge de 18 places, en travaux d'agrandissement. Ici bivouac interdit, donc on dort à l'intérieur. J'aime pas ça ! En plus je n'avais pas vu, mais il n'est qu'à 2h de Méribel, donc il était encore peuplé de gamins. Pas de douche, juste un lavabo dans la pièce principale (quand même caché par un rideau), avec eau chaude. Donc je m'y lave, et finalement je me sens aussi propre qu'après une douche. Les toilettes sont « au fond du jardin », une petite cabane avec des toilettes soi-disant révolutionnaires et écologiques dont je n'ai toujours pas compris le principe ! Le dortoir est à l'étage. Je mange ma semoule/tomate/banane dans mon duvet tranquillement loin de l'agitation de l'étage du dessous.
J5 (mardi) : 18km D+650m D-1380m – 7h - Refuge du Saut -> Pralognan
Journée cool ! Départ tout de même matinal à 7h pour arriver tôt et profiter de Pralognan. Dehors il fait très froid, l'herbe est gelée ! Je suis obligée d'attendre le soleil pour petit déjeuner, du coup je déjeune tard, après 8h. On fait la 1ère montée dans le froid, ce qui n'est pas plus mal. 400m de D+ jusqu'au col de Chanrouge à 2529m. Je petit-déjeune dans la descente vers le lac du Pêtre. Deuxième montée de 400m jusqu'au col du Mône en passant par le col des Saulces. Là nous sommes au pied du petit Mont Blanc, et nous sommes envahis de touristes qui viennent depuis Pralognan.
On attaque la longue descente de 1100m vers Pralognan, qui serpente dans un sentier agréable. On passe devant l'abri du Mône, tout petit, mais qu'on aurait été content de trouver la veille pour déjeuner ! Il contient une table et 2 bancs. Il n'y a pas la place de se coucher à moins de dormir sur la table. On continue notre descente, on arrive aux Prioux, petit village touristique, avec le refuge du Repoju qui a l'air d'être plutôt un resto à touristes. On longe le doron de Chavière, on fait une pause déjeuner à côté de la maison forestière du Pont du Diable. Et là je me rends compte d'une erreur dans mes calculs. On a fait 101km en 5 jours et il reste 92km en 4 jours. Soit 23km par jours. Or sur ma feuille, j'ai 18km par jour en moyenne. Je recompte, et je me rends compte que je me suis trompée d'une dizaine sur la dernière étape. Or elle était déjà difficile avec 1800m de D+ et 2340m de D-. Et les 19km passent à 29km, ce qui n'est pas faisable. Donc on décide de raccourcir vers les Arcs et de prolonger chacune des étapes précédentes, en ne dormant pas en refuges mais en « vrai » bivouac pour gagner 2-3km chaque jour, et ainsi réduire les 29 derniers km à une vingtaine. Sur ces réflexions, on continue jusqu'à Pralognan.
Arrivée par la piste de ski de fond que j'avais emprunté l'hiver qui tourne au pont de Gerlon, ça change l'été par rapport à l'hiver ! On traverse le camping, puis le reste du village pour poser nos sacs à l'hôtel de la vallée blanche. Hôtel basique, qui nous permet de faire notre lessive et de prendre une douche chaude illimité. Et de dormir dans un vrai lit. Mais franchement, je me sens mieux dans la tente ! Puis on va se balader dans le village, faire les boutiques de sport et faire des courses alimentaires pour le reste de la rando. Le soir, on mange au resto, moi des lasagnes. Je n'ai jamais mangé un plat aussi gras ! Mais j'avais faim, et c'était bon. Je ne sais pas trop comment mon corps va supporter cet excès de gras et de calories après 5 jours de semoule/banane. Je termine mon repas dans la chambre, par une pomme et un mars ! Quitte à être malade, autant en profiter !!! Finalement tout est bien passé, j'ai bien digéré et je n'ai pas été malade. En bouffe, pour les 4 derniers jours, j'ai repris de la semoule, des biscuits et des barres de céréales.
J6 (mercredi) : 18km D+1410m D-430m – 9h – Pralognan -> Refuge de la Leisse
L'hôtel ne sert pas le petit déjeuner avant 8h, donc on déjeunera en cours de route, ce qui m'arrange ! La boulangerie ouvre à 7h, donc on se lève à 6h45 pour aller prendre du pain frais, pour le matin et le midi. Waouh, je vais manger autre chose que de la poudre ! On commence par une longue montée de 1000m, en deux étapes. Montée au Mont Bochor (600m de D+), puis petit sentier en légère descente jusqu'au refuge des Barmettes, puis remontée au col de la Vanoise (500m de D+). Dans la montée au Bochor, on fait la pause petit déj, dès les premiers rayons de soleil. Aux Barmettes, on remplit les bouteilles d'eau. C'est un refuge qui doit plutôt être un resto d'altitude. Il y a beaucoup de monde sur le chemin, parce qu'une remontée mécanique arrive au sommet du Bochor. Il fait déjà très chaud, la montée vers le col de la Vanoise est très difficile. D'autant qu'on vient de faire les courses à Pralognan donc le sac est redevenu lourd. On monte doucement. On traverse le célèbre lac des Vaches avec ses lauzes au milieu qui permettent de le traverser.
Puis on arrive au col, et au refuge de la Vanoise. Refuge à mon sens à éviter, très grand (148 places), très cher (20.7€ contre 13.5€ habituellement), beaucoup de monde, vieux et moche. Je teste les toilettes, des toilettes à la turque sans papier toilette. On re-remplit les bouteilles et on fuit ce lieu sur-peuplé de touristes pour aller déjeuner quelques mètres plus loin au bord du lac rond. Sieste au soleil, où je prends de nouveau un coup de soleil, en ayant voulu faire disparaître ma trace de bronzage due au short. Après 2h de pause, on repart en descente en direction du refuge du Plan du Lac devant lequel on est passé le 2ème jour. Puis montée de 400m jusqu'au refuge de la Leisse. Montée pas trop raide, juste un mur avant d'arriver au refuge, que l'on voit de loin. Super refuge, super accueil (un des meilleurs). Ici, douche chaude gratuite ! Le grand luxe. Je pose mon sac et je file à la douche. Il y a même un distributeur de gel douche. J'ai bien fait de ne pas attendre pour y aller, parce que quand je sors, il y a la queue. Et les derniers n'ont plus d'eau chaude ! (en fait c'est un problème de gaz qui a été réglé).
Vers 18h30, un garde-moniteur du parc vient faire une animation. Il explique son rôle et présente le parc. C'est très intéressant, sauf que bientôt on est à l'ombre et que je me gèle. Donc on bouge et on va monter la tente. Ici ils sont sympas, on a le droit de planter la tente dès 18h30, pour nous permettre de manger à 19h. Sinon c'est un peu tordu leur truc, ils servent le repas à 19h, donc c'est soit l'un, soit l'autre. Enfin perso ça ne me dérange pas vu que je suis autonome avec ma semoule ! Je mange dans la tente, et je m'endors. Je suis gelée, il fait froid et humide.
J7 (jeudi) : 24km D+1100m D-1170m – 10h –Refuge de la Leisse -> Col de la Chal
L'étape faisait initialement 24km. On coupe 2km au niveau du lac de la Plagne, et on prolonge de 2km notre parcours initial, en dépassant le refuge du Mont Pourri où on devait s'arrêter. Ainsi on quitte le parc, et on peut bivouaquer où bon nous semble. Tout ça pour compenser mon erreur de calcul !
On petit déjeune à 7h (moi aussi, même si c'est tôt). On passe à côté du lac du plan des Nettes puis on arrive au Col de la Leisse à 2761m. Donc 300m de D+ de bon matin. Puis 600m de descente jusqu'à Val Claret. Dans la descente, on voit une Edelweiss. Remontée de 500m jusqu'au col du Palet à 2652m. On passe devant le refuge du Palet, où on remplit les bouteilles d'eau. Refuge de 47 places, joli en apparence. Mais plein de monde, donc on continue pour trouver un coin plus tranquille pour déjeuner. On se pose 2h, à proximité du lac du Grattaleu. Puis partie facile, plate, le long du lac de la Plagne. On aperçoit le refuge Entre le Lac qui est au bord du lac, et doit être agréable pour ceux qui aiment les baignades en eaux froides puisqu'il est au bord du lac. Puis montée difficile vers le refuge du Mont Pourri. Difficile parce qu'il fait très chaud, et qu'on doit commencer à être fatigués, sinon elle n'est pas spécialement technique. Le temps n'avance pas. Une 1ère pancarte nous indique 1h30. Une 2ème nous indique encore 1h15 alors que j'ai l'impression qu'on monte depuis 1h ! On prend notre mal en patience, et on finit par arriver au refuge. On prend juste de l'eau, et on repart. Peu de temps après, on croise un ruisseau dans lequel on se lave. Puisqu'on a décidé de ne pas aller au refuge, on n'aura pas de douche, donc on se lave dans le ruisseau. L'eau est gelée ! Mais ça fait du bien, je me sens à peu près propre. On sort du parc, on continue un peu et on trouve un coin convenable. En attendant 19h pour planter la tente, on mange. Et pendant ce temps là, un troupeau de moutons se rapproche dangereusement de nous … On suppose qu'ils vont passe la nuit là, donc finalement on décide de continuer notre chemin. Quelques virages plus loin, on trouve un coin sans mouton, plat, caché, avec vue sur le Mont Blanc. Le top !
Et on plante la tente. Et pour fêter ça, je prends un paquet de gâteaux en plus de ma poudre à la banane. J'ai l'impression que j'ai plus de poudre que nécessaire, donc je peux me le permettre. On est tout proche de la station des Arcs, on voit l'arrivée des remontées mécaniques. On est presque au col de la Chal.
J8 (vendredi) : 21km D+1300m D-1670m – 10h – Col de la Chal -> Refuge de la Martin
Très belle nuit face au Mont Blanc, mais réveil très humide ! On est à l'ombre, donc on attend de trouver le soleil pour petit-déjeuner. On termine de monter au col de la Chal. Puis on descend sur les Arcs par une piste de 4x4. Pas génial. On coupe 5km qui ne sont de toutes façons pas intéressants donc on ne perd rien, et on déjeune vers le lac de la Montée. Puis on passe aux Arcs 2000, une petite montée raide sur une piste de ski, une petite descente tout aussi raide également sur une piste puis une longue montée jusqu'au refuge de Turia à 2428m. On est dans la réserve naturelle des Hauts de Villaroger. La montée au refuge est longue (500m de D+) et il fait chaud. Finalement on arrive au refuge vers 13h, pour déjeuner. Super refuge non gardé, de 19 places.
On devait dormir là initialement. Table de pique-nique à l'extérieur, toilettes « au fond du jardin », vue magnifique. On a terminé le sel, et ça tombe bien il y en a qui en ont laissé donc je remplis mon tube. Mais le lendemain, on se rend compte que ce n'est pas du sel, que ça a un goût sucré orangé ... Ca doit être une poudre énergétique. Cela dit, c'est très bon, et je mange le contenu à la petite cuillère ! Je mange aussi un petit pot de confiture pour compléter ma ration de banane. Après 2h de pause, on redescend 1000m jusqu'à la Gurraz. Petite pause avant de repartir en montée (500m de D+) vers le refuge de la Martin. Montée difficile à cause de la fatigue, mais agrémentée de cueillette de fraise, framboises et myrtilles. On cherche aussi un endroit pour bivouaquer, mais on ne trouve rien. On finit par arriver au refuge, mais il est dans le parc et le bivouac est interdit. Il est à la limite du parc, donc je tente de demander au gardien s'il y a quand même moyen de planter la tente. Il me dit « là devant non, mais de l'autre côté du chemin oui » ! Derrière la frontière on a le droit ! Donc on plante la tente de l'autre côté du chemin.
Le gardien est très gentil. Le refuge contient 34 places, pas de douche mais un robinet à l'extérieur. Sur le site il est écrit « Pas de restauration mais vente de boissons chaudes et froides et d'épicerie notamment des conserves et des produits non périssables » mais en vrai le gardien fait à manger.
J9 (samedi) : 22km D+1310m D-1580m – 11h – Refuge de la Martin -> Val d'Isere
Dernier jour, c'est triste, j'aurais bien continué à faire l'ermite dans la montagne. On commence par une descente d'1h jusqu'aux Brevières, où on trouve du soleil pour le petit déjeuner. On trouve beaucoup de myrtilles dans la descente, un régal. 600m de descente. Puis longue montée de 1300m de D+ en 2 étapes. 1ère montée de 600m jusqu'au barrage du Saut, puis 2ème montée de 700m jusqu'au col de la Bailleta à 2852m. On déjeune au barrage du Saut, où on en profite pour faire sécher la tente et les duvets qui étaient très humides. 2h de pause, puis on repart pour notre dernière ascension. Difficile, pourtant mon sac est tout léger, je dois être aux alentours de 6 kg. Au col de la Bailleta, il y a un grand cairn avec une boîte en fer avec des messages à l'intérieur, comme le 1er jour au col des Fours. Je ne mets rien dedans, mais je mets des pierres sur le cairn. Puis dernière descente de 1000m. De grands lacets, donc pas trop raides. Elle est même agréable. On termine par un long entier en balcon au dessus de Val d'Isere. Puis descente raide de 100m pour arriver en ville, et finir à l'hôtel des Sorbiers. Une bonne douche, et on va dîner en ville.
J+1 (dimanche)
Journée repos à Val d'Isere. Shopping, et balade dans le village. Puis bus à 18h45 pour Bourg St Maurice, et train de nuit à 20h05 arrivée à Paris à 6h33.
Bilan
Super rando, paysages magnifiques.
Les Arcs sont à éviter, ce n'est pas très joli.
Je suis surprise et déçue des personnes rencontrées dans les refuges. Ce sont des gens qui viennent pour une rando sur 2 jours depuis une station. Du coup, ce ne sont pas des randonneurs, mais plutôt des familles en balade. Du coup ils viennent pour le confort et pour manger, et non pour passer une nuit au cours de leur périple. Ce n'est pas l'ambiance que je recherchais et que j'avais appréciée sur le GR20, où là les gens sont là pour la rando. Je me retrouvais donc toute seule à manger ma nourriture, alors que tous venaient pour aller au « resto ».
Matériel emporté
Sac Deuter Act Lite 45+10
Housse de pluie
Tente Big Agnes Fly Creek UL2
Chaussures Meindl Air Revo Lite
Duvet Rab Q600 Endurance
Matelas Thermarest Prolite Small
Drap de soie
1 tee-shirt manches longues
2 tee-shirts manches courtes
2 sous-vêtements
2 paires de chaussettes
2 polaires
1 veste Gore Tex
1 collant
1 paire de gants de soie
1 paire de gants Mappa imperméables
1 buff
1 casquette
1 lunettes de soleil
Trousse de toilette : 1 gant, 1 savon (il y en a dans les refuges), 1 peigne, boules quies, labello, crème solaire, brosse à dents, dentifrice, un peu de PQ (il y en a dans les refuges), serviette de toilette
1 gamelle, 1 cuillère Spork
GPS + piles + cartes imprimées
Frontale Tikka
Téléphone
2 bouteilles d'eau : 1L dans le sac, 0.5L dans le filet extérieur accessible facilement (j'ai opté pour cette solution plus facile pour remplir que la poche à eau)
Détail des étapes / refuges