Le blog de Stéphanie ...

Magnifique trail sous une chaleur écrasante ! Je termine en 7h41, 1^ère féminine et 10^ème au scratch, et finalement sans trop avoir galéré. Donc très satisfaite de ma course !

J’avais choisi ce trail parce qu’il a lieu un samedi, ce qui me permet d’enchaîner par une autre sortie le dimanche. Un bloc en prépa du Tor. Plusieurs distances sont proposées, je choisis le 50km avec ses 3700m. Arrivée la veille, retrait des dossards, et nuit au camping la Roucateille à proximité du départ. On retrouve d’autres coureurs, dont Dédé et Pierre. De quoi se mettre dans l’ambiance.

Jour J : le départ est à 7h, le fait de dormir sur place permet de ne pas devoir se lever trop tôt, ce qui est très appréciable ! 5’ avant le départ, les organisateurs nous font entrer dans le sas et décident de contrôler la couverture de survie faisant partie du matériel obligatoire. Et forcément, ça prend du temps de contrôler une centaine de sacs ! Du coup, on part avec 1/4h de retard.

On commence par 1400m de montée jusqu’au Fourcat. Quelques mètres plats au départ, je cours.

Montée plus raide en sous-bois, je marche et je sors les bâtons. Je ne pars pas trop vite, de toutes manières il est difficile d’aller vite en montée. Je me fais doubler par une féminine, je vais essayer de ne pas la perdre de vue. On arrive sur une piste peu pentue, je cours. Je me fatigue moins à courir qu’à marcher vite. J’arrive ainsi à rattraper et doubler la féminine qui me repassera à la 1^ère montée raide. On discute un peu, ça passe le temps. J’apprends qu’elle s’appelle Céline et viens de Perpignan. Et je la laisse filer. Je ne me sens pas en super forme, je ne vais pas lutter pour la suivre. Je la vois s’éloigner petit à petit. Vu la chaleur, j’applique la technique du « mastiquage de l’eau ». Je bois une gorgée à la fois que je laisse quelques secondes dans la bouche pour prévenir mon cerveau qu’il va recevoir de l’eau. Ce qui permet de boire moins.

1^er ravito, km8 D+1000m en 1h15. Je prends un bout de banane, et du pain d’épice. J’allume ma montre GPS, mais manque de chance elle n’était pas chargée ! J’avais décidée de l’allumer au 1^er ravito pour espérer qu’elle tienne jusqu’à la fin, mais c’est raté ! Du coup je l’éteins pour au moins avoir l’heure. Il reste 4km jusqu’au sommet et 400m. C’est dur. Je sens que je n’avance pas. Enfin le sommet et la descente vers les Monts d’Olmes. Descente à travers genêts et rhododendrons, impossible de courir. Je cherche mon chemin, pas facile de se repérer dans toute cette végétation. Et je vais encore avoir les jambes griffées ! Enfin on arrive sur une piste roulante. Et là, miracle, j’aperçois Céline, petit à petit l’écart se réduit et je finis par la doubler. J’avais pourtant compté au sommet qu’elle avait 5’ d’avance. Petite remontée et on arrive à la station des Monts d’Olmes.

2^ème ravito, km16 D+1700m en 2h30. On m’annonce 35^ème. Je prends un bout de banane, des abricots secs et du pain d’épices Et c’est reparti pour une longue montée jusqu’au St Barthélémy. Et là, j’aperçois Dédé et Pierre. Mais qu’est-ce qu’ils font là ? Ils sont sensés êtres bien plus rapides que moi. Je cours pour les rattraper, et visiblement Pierre n’est pas en forme. Je continue alors sans eux. Je me retourne, Céline n’est pas loin. De toute façon elle va bien me rattraper. La montée continue, puis on repasse dans des genêts/rhodos un peu galère pour suivre le balisage. Et là il se passe quelque chose de très bizarre, je me mets à doubler des coureurs. Moi qui double en montée ! Incroyable. Je monte bien, la forme est revenue, je ne souffre pas. Il fait chaud certes, mais ça va. Et je continue ainsi, à monter, à doubler, tout en étant bien. On passe quelques névés, mais rien de méchant. La pente devient raide et caillouteuse. Et enfin j’aperçois le sommet. Je me retourne et je vois Céline assez loin.

Km24 D+ 2700m en 4h15. J’arrive au St Barthélémy. Ouf, un gros bout de fait. Presque la moitié en kms et les ¾ en dénivelé. Descente très raide jusqu’au col de Girabal, 350m sur 1km ! Et là tout aussi miraculeusement qu’à la montée, là aussi je double, dans une descente technique plein de cailloux ! Je n’en reviens toujours pas ! Montée au col de l’étang Appy, très raide où il faut mettre les mains. Puis descente à l’étang du même nom. Belle descente propre. Au lac, c’est un supplice. Des gens se baignent, je rêverais de me mettre à l’eau moi aussi ! Je me contente de m’asperger dans un ruisseau et de tremper la tête dans l’eau. L’eau est fraîche, je ne résiste pas à la boire. Re-montée au col de Cadène où nous attend le 3^ème ravito.

3^ème ravito, km29 D+3100m en 5h30. Je regarde ma poche, il me reste encore de l’eau. C’est donc efficace de mastiquer l’eau : je bois moins et je ne suis pas trop assoiffée. Enfin là je commence à l’être un peu quand même ! Alors je remplis la poche. Pas de pain d’épice, alors je mange des abricots secs et je m’en fais une petite réserve dans mon sac pour la suite. Mais avec la chaleur, ils sont très difficiles à avaler. Je regarde derrière, je ne vois pas Céline. Montée au pic du Han, je continue à doubler des coureurs. Quelques bosses, un dévers et on arrive à la cabane sous le Fourcat après avoir pris un long chemin en dévers.

A partir de là, c’est gagné. Il ne reste quasi plus que de la descente. Je range mes bâtons et c’est reparti. J’ai tout de même chaud, j’ai hâte d’arriver au niveau du parking avec les statues  pour me mettre la tête sous l’eau de la fontaine. Je cours avec un autre coureur, qui m’attend presque à chaque croisement pour me montrer le chemin. C’est trop sympa ! Et enfin le parking. Je ne savais pas, mais il s’avère que c’est ici le col du Troucadou, et donc le dernier ravito.

4^ème ravito, km38 D+3500m (je ne sais pas quelle heure il était !). Je demande où est la fontaine pour m’arroser, et un des bénévoles se fait un grand plaisir de me vider une bouteille d’eau fraîche sur la tête. Quel bonheur ! Je prends du pain d’épices et je repars un peu rafraîchie. Je rattrape mon coureur et on continue un peu ensemble. Belle descente ombragée avant d’arriver au pied du mur dont tout le monde me parle. 100m de D+ à remonter en plein soleil. Une bénévole est en bas de la côte pour nous donner de l’eau. Je lui demande combien de km il reste, elle m’annonce 5km ! Super, ça me donne des ailes. Je pensais qu’il en restait une dizaine. Elle m’annonce que je suis 15^ème. Waouh, quelle remontée. Et je vais même encore continuer à doubler pour finir 10^ème ! J’arrive enfin en haut de ce mur, pas si terrible que ça finalement. Puis je n’ai plus qu’à me laisser glisser jusqu’à l’arrivée. Beau chemin herbeux, je cours bien. J’aperçois des coureurs devant moi, c’est motivant. Puis je reconnais Pablo. On va faire les 2-3 derniers km ensemble pour finir ensemble. C’est chouette ça. Arrivée dans le village, derniers 500m sur le bitume brûlant en faux-plat montant, là c’est dur ! Et enfin, l’arrivée. Je vois le chrono, 7h41, et on m’annonce 10^ème au scratch ! Magique. 1^ère féminine, mais 10^ème au scratch me fait encore plus plaisir. Et tout ça sans avoir subi ma course, sans avoir vraiment souffert. Pourtant moi qui crains la chaleur … Céline arrive 40’ plus tard. Chez les hommes, c’est Nicolas Miquel qui l’emporte en 6h20.

Bilan : finalement, je crois que j’aime bien les courses en montagne ! Même si on ne court pas beaucoup (là j’ai couru les 12 derniers km, sinon j’ai quasiment toujours marché et parfois trottiné), on ne s’ennuie pas et les paysages sont magnifiques. Très belle course, très bien organisée, à refaire avec plaisir. Et le lendemain pour faire mon bloc, je suis remontée au St Barthélémy en partant cette fois de Montségur.

Résultats :

-          7h41 soit 6.5km de moyenne (11.3km/h en prenant en compte le dénivelé)

-          1^ère féminine sur 6

-          10^ème au scratch sur 78 arrivants, +12 abandons et a priori une vingtaine de coureurs hors-délai au niveau des barrières horaires

Site de la course:  http://www.traildescretes.com/fr/

Tracé:  http://www.openrunner.com/index.php?ig=1&id=3137350

Vidéo d'André:  https://www.youtube.com/watch?v=N4iUfB8pj38