UTMB 2013 - 168km D+9600m
UTMB 2013
Recalée l’an dernier au tirage au sort, cette année j’étais prioritaire. Mais bizarrement je n’étais pas hyper motivée. Je m’étais tellement ennuyée l’an dernier sur le GRP que j’avais peur de m’ennuyer encore. C’est long 168km en montagne ! Et peur de la foule, c’est tellement sympa les petites courses conviviales que là 2000 coureurs … Il va y avoir la queue aux ravitos, ça va bouchonner … Je n’ai pas non plus fait une vraie prépa, alors je ne sais pas si je vais y arriver. Je compte sur les restes de ma prépa marathon pour la vitesse, et sur mon GR10 pour le dénivelé. Mais le GR10 m’a affaiblie, du coup je ne sais pas si j’aurais l’énergie pour aller au bout. Les jambes, c’est bien, mais ça ne suffit pas. Et puis est-ce que la tête va tenir ? C’est pas gagné non plus. Là je n’ai aucune chance de podium, donc il faut que je trouve la motivation ailleurs. Tester mes limites, le GRP m’a montrée que j’en étais capable, donc ce n’est pas non plus source de motivation. Je vais juste me motiver en me disant que je dois terminer cette course mythique et que beaucoup rêveraient d’être à ma place. J’espère faire 40h, mathématiquement c’est possible. Si je multiplie mon temps de la CCC par 2, j’arrive à 38h. Si je prends mes temps lors de mes rando-courses en montagne, j’arrive à 35h. Donc avec la fatigue, 40h c’est jouable. Je me suis fait un plan de course, en prenant les estimations du 1er et en les multipliant presque par 2 pour arriver à 40h (le 1er est sensé terminer en 20h30).
Programme
- Jeudi : trajet de 8h, récupération des dossards, nuit au camping
- Vendredi : réveil à 8h, petit déj, sieste, pasta party, repos sur la pelouse, départ
- Samedi : course
- Dimanche : arrivée à 7h, douche, 2h de sieste au gymnase, kiné, repas d’après-course, 2h de sieste au soleil, jacuzzi, buffet de clôture, coucher à 21h
- Lundi : réveil à 8h, petit déj, sieste, trajet de 8h
Jeudi
Après les 8h de route, on arrive enfin à Cham’. On plante la tente au camping et on va récupérer les dossards. Il y a une longue file d’attente ! Tant pis, on n’a que ça à faire. Heureusement ça va assez vite. On met quand même 1h à récupérer nos dossards ! Dans la queue, le mec derrière nous me demande si ce n’est pas moi qui ai gagné la Montagn’hard l’an dernier ! Waouh, on me reconnait ! C’est le mari de celle qui était 2ème ! C’est marrant, elle est là aussi, et elle avait aussi fait l’UTPMA. Ils vérifient vite fait nos sacs, ils nous donnent le dossard, la puce, le tee-shirt, les poubelles, le bracelet, le sac coureur … Et voilà, on peut enfin aller manger et dormir. On traverse le village du trail, mais ça ferme dans 10’ donc on n’a pas le temps d’en profiter. Retour au camping, repas (semoule, blanc de dinde, gâteaux petit déj, banane), et au lit.
Vendredi
Réveil vers 8h, petit déj (gâteau sport maison, banane), sieste le plus longtemps possible, on fait les sacs (le sac pour courir, et le sac qui nous attend à Courmayeur puis à l’arrivée) et on va à la pasta party. Bof ! C’est déjà bien qu’il y ait quelque chose, mais c’est vraiment juste une pasta party : pâtes, sauce tomate, gruyère. Pas de dessert. Du coup je prends des gâteaux petit déj en guise de dessert. Puis on larve sur l’herbe en attendant le départ. Grosse cogitation sur ma tenue : short ou collant ? La nuit va être fraîche donc je serai obligée de mettre le collant. On part à 16h30, donc je risque d’avoir froid d’ici 5h. Est-ce que ça vaut le coup de partir en short et de me changer après, ou ne vaut-il mieux pas partir de suite en collant pour ne pas perdre le temps de le mettre plus tard ? Finalement je garde le short. Au pire je perds 5’ à me rhabiller.
On va au départ 1h avant l’heure fatidique, et il y a déjà plein de monde, et on est tassé comme des sardines dans le sas. 1h avant ! Vers 16h, les élites entrent dans leur sas, pas mal de blabla, on lève les bras (enfin ceux qui peuvent, perso je ne peux pas bouger !). Puis 5mn, 2mn, 1mn, la musique, le décompte … 3 – 2 – 1 – et c’est parti. C’est très émouvant.
Mais après, les choses deviennent nettement moins magiques. Le départ est très pénible. Vu comme on était tassé, ça n’avance pas, il faut jouer des coudes pour avancer. Je me faufile comme je peux. Les rues de Cham’ sont noires de monde, on aurait l’impression d’être des stars mais perso, devoir jouer des coudes comme ça me gâche tout le plaisir, je n’en profite même pas. Je n’ai qu’une envie, doubler tout le monde pour être tranquille ! Petit à petit, la route s’élargit et je peux enfin courir pour de vrai, doubler et être à mon rythme. Jusqu’aux Houches c’est plat donc j’avance bien. J’avais attaché mes bâtons sur le sac pour ne pas être gênée. Je vais certes un peu vite, mais ce qui est pris est pris. De toutes façons, dans 6-8h je serai naze, peu importe mon rythme de départ. Donc autant bien avancer maintenant.
Les Houches, V 17h15, 45mn de course, 8km – 120m D+
J’ai 1/4h d’avance sur mes prévisions. Je prends juste un verre d’eau et je repars pour la montée au Délevret. Sur le bord de la route, des enfants donnent des bonbons et de l’eau. On m’encourage « allez Stéphanie ». Ah oui, c’est vrai qu’il y a mon nom sur le dossard ! Je sors mes bâtons. Le chemin est large, et j’ai bien doublé donc je ne suis pas gênée. 800m à monter, à l’ombre, je monte bien. Pour éviter d’avoir faim, je mange de la pâte d’amande. Ca passe bien.
Le Délevret, V 18h16, 1h46 de course, 14km - 900m de D+
J’arrive en haut en 1h, waouh ! Je replis mes bâtons, et c’est parti pour 1000m de descente à fond ! Je sais, normalement il ne faut pas aller trop vite pour ne pas se cramer dès le début, mais si je me freine, c’est là que ça fait mal aux cuisses. Et puis normalement je suis bien préparée aux descentes, et je ne fais pas 80kg donc je dois pouvoir envoyer sans trop de risques. Je double tout le monde, c’est génial. Ca tire quand même dans les cuisses. Je ne mets que 43’ pour descendre les 7km, soit 10km/h . C’est une belle descente, ni trop raide, ni technique. Juste ce qu’il me faut.
St Gervais, V 19h, 2h30 de course, 21km – 950m D+
Traversée de St Gervais, ravito. J’ai 50’ d’avance sur mes prévisions. Je vide mon camel que j’avais rempli au départ avec de la boisson à l’orange, et je le reremplis avec de l’eau pure. Je n’avais mis que 0,6L, et je n’ai pas tout bu. Je pensais que la boisson serait une bonne solution pour pallier mon manque de réserve énergétique et ma faim permanente, mais la saturation du sucre arrive vite, et ça ne désaltère pas aussi bien que de la vraie eau. Je prends une barre que je mets dans mon sac, je mange un peu de banane et je repars. C’est assez roulant, j’avance bien. Un mec me dit qu’on a 10’ d’avance sur son temps de l’an dernier, où il avait mis 30h !!! Euh, j’suis peut-être vraiment partie vite ! Puis on arrive sur un chemin vallonné. Arnaud m’avait que jusqu’aux Contamines c’était plat, et qu’il n’y avait pas besoin des bâtons. Mais pour moi ça monte, donc je ressors mes bâtons. Et comme ça, le sac est moins lourd ! Je teste la barre que j’ai prise au ravito : banane-dattes. Mouais. Ce n’est pas mauvais mais un peu écœurant avec un fort gout chimique de banane. Après je ne me souviens plus trop, c’est une montée progressive jusqu’aux Contamines.
Les Contamines, V 20h27, 3h57 de course, 31km – 1490m D+
Je continue de gagner du temps : j’ai 1h15 d’avance. Je ne remplis pas mon camel. Je fais une pause aux toilettes, où il y a même un lavabo qui me permet de me laver le visage. C’est génial, comme je suis partie vite, je suis dans les 300 premiers, et il n’y a encore personne au ravito, et surtout il n’y a pas encore toute la masse d’accompagnateurs qui squattent la place ! Je prends du pain, du fromage, des barres pour mettre dans mon sac et je repars en courant. Je pensais manger en marchant, mais vu que c’est un faux-plat descendant, je peux courir. Je mangerai plus tard. Du coup je cours avec d’une main les bâtons, de l’autre mes sandwichs au fromage ! On m’annonce que je suis 12ème femme (femme tout court, pas SEF). Si c’est vrai, je dois avoir mon heure de gloire sur internet et apparaître dans la tête de course ! (après coup, je vois que j’étais 13ème, donc je devais effectivement être dans le tableau de tête). Mais ça ne va pas durer très longtemps ! On passe en forêt, il fait de plus en plus sombre donc je sors les frontales. La tikka au ventre, et la Ferei sur la tête, avec le buff plié en 4 en dessous pour ne pas avoir mal à la tête. Et là j’entends « allez Stéphanie ». Je regarde, c’est Jean-Luc. « Oh, merci, c’est super sympa ». Ca fait trop plaisir de voir quelqu’un qu’on connaît sur le bord du chemin. Il a dû me reconnaître avec ma frontale au ventre ! Mais finalement je mets la Tikka sur la tête. Avec le monde qu’il y a, de toutes façons je vois clair même sans frontale. Dans la montée je la mets en mode éco, comme ça elle durera plus longtemps. Et vu que j’ai des piles de rechange, je les changerai au milieu de la nuit pour qu’elle éclaire le plus possible. Et je continue de monter. Je mange une barre à l’orange que d’habitude j’aime bien, mais là je la trouve infecte ! Ca promet si je commence à ne plus aimer ce qui normalement passe bien.
La Balme, V 21h48, 5h18 de course, 39km – 2040m D+
J’arrive à la Balme. Je remplis un peu mon camel, je prends du pain et du fromage que je mange en marchant. A la sortie du ravito, on nous dit de nous habiller parce qu’il fait trèèèèèèèèès froid en haut et qu’il y a eu des mecs en hypothermie. Le bénévole me dit « tu mets ta veste ». Ah non, pas la veste, j’ai chaud, je vais transpirer, ce sera pire. Les manchettes je veux bien, mais pas la veste. OK pour les manchettes. « Et tu mets un pantalon ». Ah non, pas le pantalon. Je passe devant la bénévole suivante, je dis « j’ai mis les manchettes ». OK, elle me laisse passer. Si j’ai froid, je serai toujours à temps de m’habiller plus tard. Effectivement à peine plus loin, il fait plus frais. Je mets le buff autour du cou et les gants, et ça me réchauffe bien. J’ai même chaud. Je regarde autour de moi, un mec est bras nus, donc j’estime avoir le droit de baisser les manchettes !
Croix Bonhomme, V 23h12, 6h42 de course, 44km – 2820m D+
En haut il ne fait pas si froid que ça, c’était un peu exagéré. Descente sur les Chapieux, plus raide que la 1ère. Je mets la Tikka à fond, et je vois suffisamment. Il est plus difficile de courir, avec la nuit, et la pente raide. Je ne suis qu’à 7km/h. Quelqu’un m’encourage « allez Stéphanie ». Je sens qu’il me connaît mais je n’ai pas vu qui c’était. « C’est Ponpon de Kikourou ». Ah, super, c’est sympa. Je le revois à la sortie du ravito, ça fait super plaisir, je ne sais pas comment il m’a reconnue !
Les Chapieux, V 23h58, 7h28 de course, 49km – 2820m D+
2h d’avance ! Contrôle des sacs. Veste, téléphone et 2ème lampe. Je croyais qu’il y avait des pâtes à ce ravito, mais non. Je me pose quand même, j’allume mon téléphone, je prends de la soupe et du pain pour tremper dedans. Pas de réseau, dommage. Le bénévole nous dit « le prochain ravito en bouffe, c’est Courmayeur ». Hein ??? Ben non, y en a un au lac Combal. « Non, ce n’est que de l’eau ». Bizarre … Du coup je prends dans un sac plastique du pain, du fromage, du pain d’épices, du cake, des barres et je repars. 28km sans bouffe, c’est bizarre quand même. Je remplis mon camel. J’aperçois Fabrice au ravito, mais je ne vais pas papoter, je repars direct. Le départ est sur une route bitumée. J’en profite pour éteindre ma lampe et regarder les étoiles. C’est beauuuuuu ! Mais c’est pas tout ça, faut monter au col de la Seigne. Je monte bien, ça va encore. Il commence à faire frais, je m’arrête pour mettre le tee-shirt manches longues et mon magnifique bonnet bleu fluo !
Col de la Seigne, S 02h17, 9h47 de course, 60km – 3780m D
2h20 pour monter au col (10km et 1000m de montée). Puis petite descente de 600m au lac Combal. Lac que je n’ai pas vu dans la nuit ! D’ailleurs c’est dommage, les paysages doivent être magnifiques, mais on ne voit rien, on court plus souvent la nuit que le jour.
Lac Combal, S 03h01, 10h30 de course, 64km – 3780m D+
Il y avait bien à manger au lac Combal, le mec m’a fait porter de la bouffe pour rien. Bon, pas grave, au moins je peux remanger ici. Mais je commence à en avoir marre. J’ai beau manger de tout : sucré, salé, j’en ai marre, je sature. Au moins cette fois je mange bien, régulièrement, mais il n’empêche que ça devient difficile d’avaler. Je n’arrive plus à avaler le pain sans le tremper dans la soupe. Je change les piles de ma frontale, je mange, je remets un peu d’eau dans mon camel, et je repars pour une petite montée de 500m au Mont-Favre. La frontière italienne je crois. Je commence à faiblir, je ne suis qu’à 3,37km/h, alors qu’avant je montais à 4km/h voir plus.
Mont Favre, S 04h10, 11h39 de course, 68km - 4240m D+
Mont-Favre, là commence la descente vers Courmayeur. La 1ère partie est correcte jusqu’au col Checrouit, ça se gâte après !
Col Checrouit, S 04h59, 12h29 de course, 73km – 4250m D+
Là, je commence par aller direct aux toilettes ! Je ne comptais pas m’arrêter à ce ravito, il ne devait y avoir que de l’eau. Je regarde quand même, il y a des produits locaux. Je vois des yaourts (enfin je crois que ce sont des yaourts), et d’autres trucs qui ont l’air d’ici. Mais je ne prends rien, je repars. Et là c’est terrible. Il n’y a que 4km mais 800m à descendre. C’est très raide, dans la poussière, avec des racines, des escaliers, des virages raides, l’horreur. Je laisse passer beaucoup de monde, je n’aime pas ce type de descente. En plus les cuisses commencent à se faire sentir. Mais c’est joli, on voit les lumières de la ville en contrebas, c’est beau. Mais les lumières ne se rapprochent pas vite ! Et enfin on arrive sur le bitume de la ville, et au gymnase.
Courmayeur, S 05h53, 13h23 de course, 77km – 4250m D+
Récupération du sac coureur. C’est marrant, comme on est en Italie, les bénévoles annoncent nos numéros en italien. Là c’est bien organisé pour les accompagnateurs, la zone d’assistance est en bas, et nous on mange en haut, donc on n’est pas envahis. Je me tâte à dormir, je commence à être fatiguée. Je vais commencer par manger, je verrai après. Je prends une assiette de pâte à la sauce tomate, très bon, ça passe bien. Et deux compotes. Je vais aux toilettes et je me lave les dents (je ne supporte pas d’avoir les dents sales, surtout là à manger du sucre toutes les heures). Je me change. Finalement j’ai réussi à passer la nuit en short. Je change le short pour le cuissard, j’enlève le tee-shirt manches longues pour mettre un manches courtes, je change de chaussettes et de chaussures. C’est du luxe, je n’en ressentais pas le besoin. Je prends des piles neuves. Je change mon stock de bouffe. J’enlève tout ce que j’avais à la banane puisque ça, il y en a aux ravitos. A la place, je prends une barre aux bretzels, une au chocolat et deux neutres. J’allume mon portable, et là j’ai du réseau, et je reçois plein de messages. Ca me fait trop plaisir. Du coup je réponds, ça m’occupe ! Et on me répond, je réponds … Au final j’ai reçu 100 textos pendant la course ! Merci beaucoup J Je remplis le camel et je repars après 35’ d’arrêt. Finalement je n’ai pas dormi, le coup de barre était passé. Dehors il fait jour. Super, ça va finir de me réveiller, et il va faire plus chaud. Et je verrai clair. Du coup, je range la frontale. J’ai toujours mes 2h d’avance. La montée à Bertone est difficile, je fatigue vraiment. Je me pose 1h plus tard pour manger une barre au chocolat que d’habitude j’adore mais que là j’ai trouvée bof. J’ai du mal à manger en marchant, avec l’essoufflement j’ai du mal à avaler. Et comme ça, ça me fait une raison de me poser ! Maintenant jusqu’à Champex, je connais, c’est la CCC (en 2010 on a été déviés après Champex). Je reconnais la montée, à l’époque j’étais fraiche, je montais bien, mais là … J’ai mis 2h06 à monter (contre 1h08 sur la CCC !!!). Mais bizarrement j’ai quand même gagné du temps sur mes prévisions. Peut-être est-ce lié à la pause qui était comptée après Courmayeur alors que moi je l’incluais avant. Enfin bref, j’ai 2h30 d’avance sur mes prévisions, même en ne montant qu’à 3,2km/h !
Bertone, S 07h59, 15h29 de course, 82km – 5065m D+
A Bertone, je ne m’arrête pas, je ne rentre même pas dans le ravito, je continue directement. Là j’ai le souvenir d’un petit chemin en balcon, avec des petites bosses, pénible pour courir. Mais je suis tout de même à 5km/h, ce n’est pas si mal.
Bonatti, S 09h29, 16h59 de course, 89km – 5345m D+
On est enfin au soleil. Il faisait encore froid jusqu’ici. Je vais aux toilettes, je mange de la soupe en me posant sur un banc. Ils ont eu la bonne idée de mettre de la soupe sur les ravitos liquide. J’apprends qu’Arnaud n’a pas encore abandonné, et qu’il repart de Courmayeur. J’ai donc 3h d’avance. Je mets la casquette et les lunettes, et je repars. Descente difficile sur Arnuva, trop raide pour moi. J’ai très mal aux cuisses et aux fessiers, je n’avance pas vite. Je ne double personne mais tout le monde me double.
Arnuva, S 10h42, 18h12 de course, 94,5km – 5450m D+
A Arnuva, on nous dit qu’il fait très chaud dans la montée, qu’il y a eu des cas de déshydratation, donc que l’on doit remplir à fond le camel. Mouais, je ne bois pas beaucoup, je ne vais pas prendre 2L pour « juste » 3h30. Du coup je ne mets qu’1,5L que je ne viderai même pas. Je mange et je repars. Effectivement il fait chaud, mais ce n’est pas si terrible que ça. Je peine, je fais deux pauses dans la montée pour manger ma barre aux bretzels. Et j’arrive tant bien que mal en haut, en 1h40 pour monter 800m. En haut, il fait beau, il y a plein de gens assis dans l’herbe.
Grand col Ferret, S 12h23, 19h52 de course, 99km – 6200m D+
Là je me souviens d’une longue descente très roulante de 18km jusqu’à Praz de Fort donc je décide de ranger les bâtons. Mais ils sont bloqués donc je les garde dans les mains. Mais en fait, soit ils ont changé le parcours, soit mes souvenirs étaient erronés, mais la descente n’était pas du tout roulante ! Et mes bâtons m’ont été bien utiles. C’était même plutôt l’horreur cette descente. Je ne suis même pas à 6km/h alors que ça descend. Je vois le temps passer, et toujours pas de ravito en vue. On nous annonce même encore 2km avant le ravito ! Quoi, 2km ?!!! Pff …
La Fouly, S 14h06, 21h36 de course, 108km – 6350m D+
Et enfin le ravito. Je remplis le camel, je mange, mais je sature. Je teste un nouveau truc : du gâteau à la confiture, ça change, c’est bon. Et je repars. Et là je vois quelqu’un dont le visage ne m’est pas inconnu. On se regarde, et je tilte que c’est Barbie ! Elle me reconnaît aussi, je ne sais pas par quel miracle, mais du coup elle m’accompagne tant que c’est possible (on ne peut être accompagné que sur une toute petite zone après le ravito). Ca me fait trop plaisir, qu’elle m’est reconnue, qu’elle m’accompagne, qu’on papote. Ca fait du bien de parler un peu ! Ca me rebooste, mais malheureusement pas très longtemps, la fatigue et les douleurs reviennent vite. La descente qui était sensée être roulante n’est toujours pas roulante, un vrai calvaire. Pourtant j’attendais cette partie avec impatience, mais là … Je comptais sur cette portion pour courir « vite », mais c’est raté. Je fais une pause pour manger une barre neutre. Je me dis qu’il faudrait que je dorme avant la nuit, parce qu’après ce sera trop tard, il fera froid. A Champex, ça va être blindé de monde, alors autant me coucher maintenant. Je trouve un coin à l’ombre sympa et je me pose. Je programme le réveil 1/2h plus tard. Mais au bout de 10’ je ne dors toujours pas. Je ne suis pas assez épuisée, je cogite trop donc impossible de m’endormir. Alors je me relève et je repars après avoir mangé un gel à l’abricot. Je n’avance pas plus vite, donc ce sont 10’ de perdues.
J’ai bien envie d’arrêter, mais je n’ai pas le droit : je ne suis pas blessée et beaucoup rêveraient d’être à ma place. Et puis si j’arrête, je m’ennuierai à Cham’ alors tant qu’à m’ennuyer, autant m’ennuyer et faire quelque chose de bien. Et je n’ai pas de logement pour ce soir à Cham’. Et puis 40h, ce n’est rien à côté de mes 28j seule sur le GR10. Mais bon quand même, c’est long. Plus jamais un truc pareil. Je sais que j’en suis capable, alors à quoi bon recommencer ? En plus, on ne profite pas des paysages.
Avec toutes mes cogitations, j’arrive à Praz de Fort, et enfin ça devient roulant. Je me remets à courir doucement. Et je me rends compte que je n’ai pas plus mal à courir vite que lentement, alors autant aller « vite ». C’est le fait de courir qui fait mal aux cuisses et aux fessiers, pas la vitesse. Du coup je redouble quelques coureurs. Pas beaucoup, mais c’est rassurant ! Par contre je suis passé en mode vidange tous les 1/4h alors je passe mon temps à chercher des endroits pour m’arrêter. Ce qui veut dire que je ne supporte plus le sucre, donc ça va devenir compliqué. Je n’ai que des barres sucrées, alors si je ne peux plus les manger … Et on entame la montée à Champex, avec les champignons. La montée est raide, mais elle se monte bien. Point de contrôle, il reste 1,5km avant le ravito, mais 200m de D+ ! Mais ça passe bien. Arrivée dans Champex, plein de monde qui encourage. Et quelqu’un qui me dit « allez, vas-y, c’est bien. Tu as quelqu’un qui t’attend au ravito ? ». « ben non, j’suis toute seule ». Mais ils ont quoi dans la tête les gens ? C’est déprimant une question comme ça !!! Même si je préfère ne pas avoir d’assistance, et faire ce que je veux, ça ne fait pas rien de voir les autres être accueillis par leurs proches. Mais moi j’ai tous mes messages pour me soutenir, na !
Champex, S 17h27, 24h56 de course, 122km - 6910m D+
Ravito, ça va, la tente n’est pas envahie par les accompagnateurs. Mais visiblement, c’est parce que je suis bien classée, parce qu’Arnaud qui est passé 3h après n’a pas eu la même vision que moi. Je mange des pâtes à la sauce tomate et au fromage, ça passe bien. De la compote avec deux tranches de pain aux céréales. Enfin du bon pain ! Je remplis la poche. Mais c’est bizarre, depuis quelques ravitos elle est humide. Elle ne peut quand même pas être percée sinon elle serait plus mouillée que ça. Ca ne peut pas être ma transpiration, ça ne peut pas traverser tout mon sac et toutes mes affaires jusqu’à mouiller la poche. Bizarre … Et en fait, une fois arrivée, je me suis rendue compte que la poche était bien percée. Je n’ai vraiment pas de chance ! Déjà à la Montagn’hard elle s’était percée. Heureusement celle-ci est plus solide et elle ne fuyait que très peu. A table, je suis en face d’un mec sympa avec qui je discute un peu. Et c’est cool, on va se retrouver plusieurs fois après, et on va marcher un peu ensemble, ce qui me booste. Je n’ai fait que 20’ d’arrêt. Après tout ce que j’ai mangé, je repars en marchant. Je recroise Barbie qui m’encourage. Puis arrive une petite descente roulante, où j’essaie de courir. Ca va, le mal aux cuisses passe après quelques foulées, et le ventre ne râle pas. Là je vois le mec avec qui j’ai mangé et on reste 1h ensemble. Une fois que ça remonte et que ça devient raide, je n’avance plus alors je le laisse partir. J’avais beaucoup entendu parler de Bovine, c’est de la caillasse, des grosses marches, c’est très dur. Mouais, ce n’est pas si terrible. J’ai appris après que le parcours avait changé.
Bovine, S 19h59, 27h29 de course, 132km - 7660m D+
J’arrive enfin en haut, et j’ai maintenant 3h d’avance ! C’est incroyable, je n’avance pas et je gagne quand même du temps sur mes prévisions. En haut il y a un feu, et comme il commence à faire froid et presque nuit, je me change à côté du feu. Cette fois je mets le collant. Je mets aussi le manches longues, et le bonnet. Pas encore la frontale, mais j’aurais mieux fait parce que je me suis arrêtée 10’ après pour la mettre. Mais le pantalon est mouillé par endroits, bizarre. La poche qui fuit ? Descente sur Trient, un calvaire. Je descends moins vite que je ne suis montée ! C’était raide et technique, tout ce que je n’aime pas. On m’annonce la Forclaz à 10-15’. C’est bien mais ça ne m’avance pas beaucoup ! Je ne sais pas où c’est par rapport à Trient. Heureusement, ce n’était pas très loin.
Trient, S 21h46, 29h16 de course, 139km – 7800m D+
Je mange, je reste 1/4h et je repars. Je mets du sel dans ma soupe dès fois que ça m’évite de devoir m’arrêter tous les 1/4h ... Et visiblement c’était ça le problème parce qu’avec le sel je m’arrête moins souvent. J’apprends qu’Arnaud n’a toujours pas abandonné et qu’il est arrivé à Champex à 21h. Il va probablement rester 2h, donc j’ai 4h d’avance. Et toujours mes 3h d’avance sur mes prévisions. Là commence LE calvaire. Je m’endors, donc il va vraiment falloir que je dorme. Je recroise le mec sympa avec qui j’avais mangé à Champex. Du coup je l’accroche un peu, c’est toujours ça de pris. Puis je me retrouve coincé derrière un italien qui visiblement ne veut pas être doublé. Il zigzague et écarte ses bâtons. Il crée une immense file derrière lui. Je ne sais pas comment il fait, perso ça me gêne trop de bloquer les gens. J’arrive enfin à passer et à monter à mon rythme. Mais j’ai de plus en plus de mal, je pique du nez. Et je commence même à avoir des hallucinations. Dès le début de la nuit, ça promet ! Il faut absolument que je dorme, je demanderai à me coucher en haut. Parce que le problème, c’est que là il fait trop froid pour me coucher par terre, et en plus l’herbe est humide.
Catogne, S 23h43, 31h13 de course, 144km – 8620m D+
J’arrive tant bien que mal au sommet, et je demande si je peux dormir. Sauf que ce n’est pas un ravito, juste un point de contrôle, alors ils ne gardent que les gens vraiment malades. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de lui dire que j’allais me coucher à côté du feu, ou alors plus loin par terre, je suis repartie. Je trouve ça incroyable qu’ils ne prévoient pas des lits pour la 2ème nuit. La descente me réveille un peu, mais pas longtemps, je repique vite du nez. En plus la descente est encore raide et technique, GRRR. Du coup encore une fois, je descends moins vite que je ne suis montée ! Je regarde si je trouve des endroits où dormir, et enfin j’en trouve un. Je programme mon réveil 1/2h plus tard. Ah, je suis bien ! Je pensais être assez loin du chemin, mais visiblement pas assez, parce qu’un coureur passe et me dit « oh oh » « oh oh, ça va ? » GRRR, je dors, enfin j’essaie ! Du coup je repars parce que ça va être à chaque fois pareil.
Vallorcine, D 01h19, 32h49 de course, 149km – 8650m D+
J’arrive au ravito, et là des mecs dorment sur les bancs, donc j’en conclus qu’il n’y a pas de lits. Je préfère encore me coucher par terre tranquille que là dans le bruit et en pleine lumière. Barbie est là et vient discuter avec moi. Elle me dit qu’il vaut mieux que je marche doucement plutôt que de dormir, il ne reste plus très long. Enfin si quand même, 5 ou 6h ! Je n’ai plus que 2h d’avance, j’ai perdu 1h depuis Trient ! Je mange, et je repars. Manger me rebooste, mais juste 5’.Et là je me demande bien comment je vais faire pour finir dans cet état. Je ne tiens plus debout, je fais deux pas et je m’assois, je suis à 2 à l’heure, je titube, j’hallucine, l’horreur. Je vois des personnes au bord du chemin, les cailloux ressemblent à des objets, je n’ose pas marcher dessus, et je vérifie s’ils sont durs ou mous avec mon bâton ! J’ai calculé 3h30 de montée, je ne vais jamais y arriver. Surtout que c’est de la grosse caillasse. Je m’assois, un italien me demande si ça va. Je lui dis que j’ai juste très sommeil et qu’à moins de dormir, ça ne peut pas passer. Et là il se passe une scène trop bizarre. Un coureur est arrêté sur le chemin. Je m’arrête aussi. Et j’attends. Il ne fait rien. On se regarde, d’un regard vide ! On ne se dit rien. Et je passe. C’était trop bizarre. Je reçois encore des textos, ça fait trop plaisir qu’il ya ait des gens qui soient encore éveillés pour me suivre ! Mais je n’avance pas plus vite pour autant. Il faut absolument que je dorme. De toutes façons, à m’arrêter toutes les 5’, mieux vaut me coucher 30 bonnes minutes et repartir bien ensuite. Mais ce n’est que de la caillasse, impossible de trouver un coin sympa. Je me pose sur le moins pire que je trouve, mais trop près du chemin. Je suis dérangée par les frontales, ça m’énerve alors je repars. Je cherche un coin mieux, mais c’est difficile. Je trouve enfin un coin en contrebas du chemin, dans la caillasse, mais où on ne devrait pas me voir. Je programme le réveil 30’ plus tard. J’essaie de me détendre le plus possible, de toutes façons je n’avance plus alors autant que je passe 30’ à dormir, je repartirai forcément mieux après. Je sens que je m’assoupis, je ne dors pas vraiment, mais je m’assoupis. Et d’un coup j’ai froid, ce qui est à mon avis signe que je suis passé en phase de repos. J’estime que c’est suffisant donc je me relève. Je ne suis restée couchée qu’1/4h. Je mange et je repars. Et je suis mieux, yesssss ! J’accroche deux mecs qui montent bien, et je double des gens, enfin ! Et miraculeusement on arrive en haut. Sauvée !
Tête aux Vents, D 04h44, 36h14 de course, 157km – 9510m D+
Ce fut laborieux mais j’y suis arrivée. Maintenant ça devrait aller. Bizarrement j’ai moins mal aux cuisses, soit la douleur est passée naturellement, soit le fait de m’être assoupie m’a détendu les muscles. Je change les piles de la frontale pour optimiser ma descente. Petit chemin en balcon jusqu’à la Flégère, où je trouve que j’avance assez bien. Bon, 4,3km/h, tout est relatif ! Mais c’est toujours mieux que mes 2,46km/h de la montée !
La Flégère, D 05h34, 37h04 de course, 160km – 9520m D+
La Flégère, ça sent la fin J Plus que 8km de descente. Je n’ai plus qu’1h30 d’avance. Mais il paraît que la descente est roulante donc en 1h je devrais pouvoir descendre. Mais en vrai, la descente n’est pas si roulante que ça. Ca commence dans la forêt, avec racines et cailloux … Donc je n’avance pas aussi vite que prévu, donc descendre en 1h me semble compliqué. Il faudrait quand même que je ne mette pas plus d’1h30, ce qui me ferait finir à 7h, soit 38h30. On sort enfin de la forêt pour arriver sur une piste roulante. Le jour se lève, j’éteins la frontale. Je double quelques coureurs. La forme revient, ça doit être l’envie de terminer. Et voilà, j’arrive dans Cham’. Je devrais pouvoir terminer à 7h, c’est encore jouable. Il n’y a personne dans les rues, c’est désert. Ce n’est pas l’arrivée mythique dont je rêvais. Mais pour avoir droit à la foule qui t’acclame, il faut être soit lièvre et arriver le samedi aprème, soit être tortue et arriver dimanche en fin de matinée. Mais si tu arrives entre minuit et 10h du matin, ce qui doit quand même correspondre à 50% des coureurs, tu finis bêtement tout seul ! Une bénévole me dit que c’est bientôt fini, mais que je ne dois pas courir sinon je vais me faire mal. Euh ??? Alors déjà si je veux arriver avant 7h il faut que je coure parce que là il est déjà 6h53. Et puis je ne vois pas en quoi je vais me faire mal sur le dernier km alors que j’en ai déjà fait 167. Mais il paraît que si, mais je n’ai toujours pas compris pourquoi.
Chamonix, D 07h00, 38h30 de course, 168km – 9620m D+
Je passe vers le gymnase, je traverse le pont, je passe en ville, vers les restos, et je vois la ligne d’arrivée. Personne autour L Et je termine comme ça, toute seule. Un mec récupère ma puce, on me donne ma polaire et je vais manger au ravito d’arrivée. Je prends un thé dans lequel je trempe des petits beurres. Je suis affamée, mais il n’y a rien qui me fait trop envie. J’ai donc mis 38h30. Objectif de terminer atteint. Objectif de mettre 40h dépassé.
L’après-course
Je vais au gymnase récupérer mon sac, me doucher et me coucher. C’est marrant, il y a un grand panneau « silence » à l’entrée, et à l’intérieur tout le monde chuchote. Arnaud est sensé arriver à 11h40 donc je mets mon réveil à 11h. Je suis bien, même pas mal aux jambes, et le lit est confortable (c’est sûr que comparer à la caillasse, c’est nettement plus confortable !) Je ne vais dormir que 2h par intermittence parce que le silence n’est pas vraiment respecté … Un chien dans le gymnase qui grogne ! Des téléphones qui sonnent … Du coup je me lève et je vais chercher Arnaud. Et lui à 11h15 il a une arrivée de star. C’est pas juste !
Retour au gymnase avec lui. Cette fois je ne dors pas, je vais voir les kinés. J’ai mal à une cheville et elle est gonflée. Je pense que c’est à force de taper le pied à plat dans les descentes. A priori j’ai une petite entorse. Et massage des jambes. Il a dû être bénéfique parce que mes douleurs aux cuisses ont disparues dans l’après-midi ! Puis on va déjeuner au repas d’après-course, c’est bon et ça passe bien. Puis sieste dans l’herbe au soleil, j’ai dû dormir 2h. Puis direction notre chambre d’hôte, avec jacuzzi et sauna, transats, jardin, le luxe ! On passe 40’ dans le jacuzzi, le top ! Puis on retourne en ville manger au buffet de clôture. On a même droit au visionnage du film qu’ils ont déjà réalisé sur l’édition 2013 ! Et enfin au lit ! 11h de sommeil profond, et le lundi je me sens en forme, pas mal aux jambes, pas fatiguée. Juste mal en haut du dos à cause du sac.
Merci
Un grand merci à tous ceux qui m’ont soutenue. Tous les messages que j’ai reçus avant, pendant, après m’ont fait très plaisir. Pendant la course, je les lisais tous, même si je ne répondais pas forcément toujours, surtout la nuit, avec les gants c’était plus difficile !
Bilan
Si je compare l’UTMB au GRP, l’UTMB est beaucoup plus « facile ». Ici les chemins sont des autoroutes, c’est roulant (excepté la fin). Du coup on peut courir. C’est nettement moins sauvage et je trouve le GRP plus joli. Par contre, l’ambiance est magique, c’est très bien organisé. Le suivi live aide à donner envie à ceux qui sont devant leur ordi de le faire. C’est une course mythique à faire une fois dans sa vie pour dire « je l’ai fait » !
Et donc maintenant je fais quoi ??? J’ai réalisé cette année tout ce que je voulais : le marathon de Paris en 3h10, 2ème à l’UTPMA, la traversée des Pyrénées par le GR10 toute seule en 28j, et l’UTMB en moins de 40h. Alors euh … je ne sais pas !
Résultats
- 38h30 de course soit 4,38km/h de moyenne
- Je pense m’être arrêtée 3h
- 22ème SEF sur 85 partantes (26%)
- 37ème féminine sur 223 partantes (17%)
- 603ème scratch sur 2469 partants (24%)
- 31,7% d’abandons
Evolution classement scratch (je pars vite puis je me fais doubler !):
Evolution classement femmes (même tendance):
Matériel
Dans mon sac raidlight Endurance 14L :
- Poche à eau
- Pantalon étanche Décat’
- Veste de pluie Arcteryx
- Gants de soie, gants Mappa, gants polaire
- Montre qui ne fait que montre (ni chrono, ni GPS, ni altimètre)
- Ferei HL08+ Tikka xp² + piles
- Gobelet, couverture de survie, strap
- 2 gels, 2 barres, pâte d’amande
- Collant Raidlight
- Tee-shirt manches longues Odlo x-warm
- Casquette, bonnet, 2 buffs
- Portable, Carte d’identité
- Profil du parcours
- PQ
Sur moi :
- Cascadia 6
- Chaussettes Décat run 800, mini guêtres Raidlight
- Short Décat
- Tee-shirt manches courtes asics
- Lunettes de soleil
- Bâtons
Dans mon sac coureur à Courmayeur :
- Trousse de toilette : nok, brosse à dents / dentifrice, peigne, savon, PQ, labello
- Gels, barres
- Cascadia 5
- Chaussettes Décat run 800
- Cuissard Asics
- Tee-shirt manches courtes asics
- Tee-shirt manches longues Odlo x-warm
Prépa
Depuis juin 2013:
- 82 000m de D+ !!!
- 630km de course
- 930km de rando
Dont notamment:
- UTPMA: 105km - 5600m D+
- GR10 en rando : 820km - 50 000m D+
- WE choc à Luchon : 67km - 4 200m D+
- Vacances à la Mongie: 250km - 15 600m D+ (rando-courses)