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Gruissan Phoebus Trail - 15 fev 2015 - 47km D+1100m

Cette année j'ai envie de me faire plaisir et d'associer les courses à des WE sympas, la course devenant le prétexte pour passer un bon WE entre amis. Pas de prépa marathon contraignante cette année, et tant pis si je perds ma vitesse.

 

Donc pour commencer, direction Gruissan, avec Arnaud, Dédé et Henri.

Le samedi, Arnaud et Dédé font le 18km. Avec Henri, nous allons les encourager sur le parcours, ce qui nous fait un petit échauffement pour le lendemain. Le terrain a l'air caillouteux, pas très bon pour moi ...

Le dimanche, Arnaud fait le 25. Dédé, Henri et moi faisons le 50. Course qui fait partie du TTN, donc le plateau est très relevé. Je me retrouve dans la liste des favorites ... euh, y'a une erreur là ! C'est gentil, mais je n'ai pas le niveau des "vraies" favorites ! C'est le TTN tout de même, pas le trailhounet du coin ! M'enfin, ça me permet de pouvoir me glisser sur la 1ère ligne au départ, mais c'est bien tout. Je n'ai pas la pression, je sais très bien que le podium est inaccessible. Et je sais très bien que je n'ai plus la même prépa que l'an dernier.

Il pleuvine avant le départ, grrr, je n'aime pas ça. Heureusement la pluie cesse, mais les cailloux vont être glissants.

Je me place donc sur la 1ère ligne, à côté des stars, la grande classe ! Le départ est donné, et bien évidemment le rythme est très rapide. Je me laisse doubler. C'est tout de même un 50km, j'ai le temps de revenir. Sauf que ... je ne vais jamais revenir !

 

gruissan.jpg

 

Je peine, je me dis que c'est normal, c'est le temps de me mettre en jambe. Dédé me rejoint, puis Henri. On doit être vers le km10, on est partis depuis 1h. Je prends un gel, je m'étais dit un toutes les heures. Et soudain, il se met à pleuvoir, beaucoup. Je me dis que ça va s'arrêter, alors je ne m'habille pas. Sauf que ça ne s'arrête pas et que je suis gelée. Je décide de quand même mettre la veste, sauf que j'ai les doigts tellement gelés que je n'arrive pas à enlever mon sac. Heureusement mes gardes du corps sont là: Henri me sort la veste du sac, et Dédé m'habille ! Je me réchauffe rapidement. Sauf que j'ai mis la veste par-dessus le sac, et que je n'ai plus accès à mon eau, ni à mes gels, ni à ma montre. Et que le 1er ravito n'est qu'au km30 ... Donc pendant une quinzaine de km, je ne bois pas, je ne mange pas, et je ne sais pas où on en est.

Le parcours est joli, mais très caillouteux et sinueux. Ce qui n'est pas mon terrain favori. Du coup je n'avance pas très vite. Et la pluie qui ne s'arrête pas n'arrange rien. Je me sens mal, j'ai froid, et je n'ai pas d'énergie, je peine beaucoup.

On arrive tant bien que mal au ravito, qui est en fait au km28. J'avale 1/2 verre de soupe et un pain d'épice. Henri remplit sa poche, et on le perd. Je repars donc seulement avec Dédé. Finalement j'avais faim, et d'avoir mangé un peu me donne encore plus faim. Alors je tente le tout pour le tout: un gel coup de fouet. Et là je crois voir un effet positif. Je n'avance pas beaucoup plus vite, mais je me sens moins mal. Le parcours reste égal à lui-même, avec même des passages de cordes délicats. Je commence enfin à me réchauffer, et j'enlève ma veste, on doit être vers le km36. Jamais je n'ai couru aussi longtemps avec une veste !

Et enfin le parcours devient plus roulant, et je peux accélérer. On arrive ainsi au 2ème ravito, où cette fois je ne me fais pas avoir, je mange plus: du fromage et 2 tranches de pain d'épice. Il ne reste plus que 8km, et psychologiquement ça me rebooste. En plus hier on a vu la fin, donc je sais ce qui m'attend. Et ça me donne des ailes: la pluie s'est arrêtée, je me  suis réchauffée, j'ai mangé, le parcours est roulant, c'est bientôt la fin, alors il est temps de tout donner. Sur le plat j'arrive même encore à courir à 14km/h ! C'est un peu frustrant de n'avoir pas pu courir plus avant, mais dans les cailloux, je ne suis pas dans mon élément. J'aperçois au loin Célia, je peux peut-être la rattraper, mais à quoi bon ? Le podium est loin devant, ça ne m'apportera pas grand chose de gagner une place. Et puis je préfère finir avec Dédé qui est resté avec moi toute la course. Mais il me dit d'essayer quand même, alors je le laisse et j'essaie de la rattraper, même si je sais que c'est peine perdue, mais ça m'amuse. Ca me donne un objectif pour accélérer. Dernière ligne droite, et c'est l'arrivée. Elle est 5" devant moi, mais peu importe.

Je termine en 5h32 (alors que je visais 5h ...) mais le point positif c'est que je termine. 

Dédé arrive juste après moi, et Henri 25' après.

 

Résultats:

- 47km D+1100m

- 5h32

- 121ème sur 336 (36%)

- 11ème F sur 39 (28%)

 

La vidéo de Dédé

Mon parcours Garmin



17/02/2015
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