Le blog de Stéphanie ...

Trail du Val d’Heure en Belgique – 07/08/2011 – 56km – D+1500m

Dernière étape de ma prépa CCC …

J'ai choisi le trail du Val d'Heure en Belgique, 56km et 1500m de D+. Je lance un appel à candidats pour m'accompagner, et je réussis à recruter Wilfried. Et nous voilà partis pour un WE mémorable …

La Belgique, plein de bons souvenirs pour moi, j'espère que ce trail sera à la hauteur de mes souvenirs.

Départ le samedi à 17h, direction la Belgique. Après 4h de route, on arrive plus ou moins à destination, à Ham sur Heure. Reste à trouver le camping. Parce que nous avons choisi la formule camping à la ferme. Il faut dire que là-bas, il n'y a rien à des km à la ronde. La pleine campagne ! Après une bonne demi-heure à tourner en rond, nous finissons par trouver la ferme. A Nââââââââlinnes (avec l'accent belge ! Il n'y a bien qu'un seul « a », j'ai vérifié après.). La nuit a déjà bien commencé à tomber, et il pleuviote, super pour camper ! On décide de commencer par planter les tentes avant qu'il ne fasse nuit noire. Wilfried a investi pour l'occasion dans une 2s de Décathlon. Moi j'ai une vieille tente, mais bien spacieuse. Je mets certes plus de temps à la monter, mais au moins j'ai de la place. Là il pleut un peu plus, et il fait vraiment noir. Reste à manger, il est plus de 22h et on est affamés. Dîner aux chandelles ! Nous avons une salle à disposition, mais sans électricité. Donc repas à la frontale. Nous nous faisons une bonne ration de pâtes, cuites au réchaud. Mémorable !


 Le lendemain matin, lever à 7h pour un bon petit déj. Cette fois il fait jour, donc nous avons de la lumière, pas besoin des frontales ! Dans la nuit, nous avons eu la visite d'un âne, de chèvres et autres animaux ! Repliage des tentes, et là je rigole bien à voir Wilfried avec sa 2s, qu'il va mettre ½ à essayer de ranger, sans succès. 2s à monter mais 2h à ranger ! Puis départ pour le trail. On est à à peine 10mn, c'est royal. Le départ se situe dans le magnifique château de Ham-sur-Heure.

 

Il y a 3 distances : 20-36 et 56km. Nous faisons le 56km, qui est la somme des deux autres. On part avec ceux du 36, et on enchaîne par la boucle du 20km. On revient donc au point de départ après les 36 premiers km.

On récupère nos dossards, avec un magnifique tee-shirt, à ma taille J C'est très bien organisé : à l'inscription ils nous avaient demandé la taille du tee-shirt, et ils nous donnent vraiment la bonne taille. Enfin un tee-shirt que je vais pouvoir porter !

On se place sur la ligne de départ, l'organisateur fait le briefing dans plusieurs langues, c'est marrant. Il nous annonce un ruisseau à traverser sur la boucle du 20km. Soit on met les pieds dans l'eau, soit on contourne mais ça fait un petit détour. J'aime pas mettre les pieds dans l'eau !!! Ca promet.

Et c'est le départ …

Il ne faut pas se laisser entraîner par ceux du 36km. Eux vont plus vite, mais nous, on a 20km de plus à tenir. Ca commence dur. D'entrée de sacrées montées. Et de sacrées descentes aussi. Ce sont des terrils à monter. Vraiment très raides, il faut mettre les mains pour s'aider. J'ai vite très mal aux cuisses … Montées, descentes, je ne me souviens pas dans le détail du parcours. A un moment, on croise d'autres coureurs, il y a une petite boucle à faire. Une montée-descente. Et en haut, ils ont mis un mec pour pointer les dossards. Des fois que certains auraient l'idée de ne pas monter … Puis je me perds, GRRR ! Pas longtemps, mais ça m'énerve. Comme d'hab', je suis bêtement ceux qui sont devant alors qu'ils avaient raté une balise. Demi-tour. Une autre boucle et on arrive au ravito. 2h04, 17km. C'est ce que j'espérais. Uniquement de l'eau. Je vide ma poche qui contenait de la poudre pêche/abricot infecte. J'ai bien fait de la tester avant la CCC. Donc je vide, et je remplis avec de l'eau pure. Je prends un gel, infecte aussi ! Décidément, ce n'est pas mon jour. Et je repars. Mais j'en ai marre, j'ai mal aux cuisses, je me sens fatiguée, je n'avance plus … Sachant qu'on repasse au départ au km36, je peux arrêter … Je n'ai fait que 2h, donc il m'en reste 5, pff, je ne tiendrai jamais. En plus je risque de me fatiguer, de me faire mal, d'entamer mon moral … Non, ce n'est pas raisonnable de continuer. Je cogite : arrêter, ne pas arrêter … Parce qu'arrêter revient à un échec. Et je suis sûre que 5mn après ça ira mieux et que je regretterai. Mais j'ai vraiment trop mal.

Et là, deux anges gardiens passent ! Deux belges qui me parlent : « tu fais le 36 ? » « non le 56, mais j'ai mal partout, j'en peux plus » « nous on va à Chamonix dans 3 semaines, c'est notre dernière sortie avant la CCC » « ah, moi aussi j'y vais » et blablabla. Ils courent bien, un peu plus vite que moi, mais il faut que je les accroche. On papote, ça passe le temps et ça me rebooste. Ils ont trop la classe, tout en noir, moulant, de vrais looks de trailers ! Et très sympa, faut vraiment que je reste avec eux. C'est fou comme le mental joue, d'un coup je retrouve des jambes. Je prends un 2ème gel au bout de 3h45. Celui-là était « bon ». Tout est relatif pour un gel, mais il passe bien. Puis on repasse devant le cimetière que je reconnais, et on arrive au village, et au ravito. En 4h20 pour les 36km. Je décide de continuer J Et je me force à manger : une banane, du chocolat et un spéculos. Et oui, on est en Belgique, alors il y a des spéculos. J'adore ! Et je remets de l'eau dans mon camel. Faut que je boive.

Et on repart tous les trois. Bizarrement je me sens bien. Je ne me souviens pas trop du parcours, je me rappelle que c'était joli et assez roulant. Au bout d'un moment, on voit une nana devant nous. Waouh, faut que je la grille ! Stratégiquement, je préfère la laisser devant pour ne pas me cramer, j'ai encore du temps pour la doubler. Et là arrive le ruisseau à traverser. Elle hésite beaucoup, et moi j'y vais sans réfléchir. Incroyable, moi qui mets les pieds dans l'eau ! Du coup je suis juste derrière elle maintenant. 2ème ruisseau, et là je passe devant. C'est stressant, parce que je ne sais pas à quelle distance elle se trouve de moi. Pas le choix, faut que j'avance. Quelques minutes plus tard, une autre nana ! Même stratégie, je la laisse devant. Mais à un moment je finis par la doubler quand même. Et je cours pour garder la distance. Toutes deux m'avaient doublée assez tôt dans la course. Elles doivent fatiguer, et moi je suis reboostée. Du coup je prends un 3ème gel, « bon » lui aussi. Au bout de 5h30. Mais je suis quand même bien fatiguée, les jambes lourdes et douloureuses. En plus après avoir passé dans les ruisseaux, j'ai l'impression que mes pieds pèsent 10kg chacun ! Michael faiblit, on le distance peu à peu avec Manu. Je ne suis plus qu'avec lui, faut pas que je le lâche. Il fait chaud, et je crois que je n'ai plus beaucoup d'eau. Ca va être dur. En plus on est en plein soleil. Finalement on aperçoit l'église, une flèche « château » et hop on arrive. 6h39. Et on m'annonce 1ère dame (on dit comme ça en Belgique !). Oh, j'suis trop contente. Je revois Wilfried, qui lui a mis 5h49, trop fort. Il termine 13ème sur 68. Puis la 2ème dame arrive, seulement 4mn après moi. Il s'en est fallu de peu. Michael termine en 6h49. Trop sympa, on va se revoir pour la CCC. On devrait être dans le même sas de départ. Je vais essayer de m'accrocher à eux pour ne pas être seule.


Je file à la douche, trop classe. Ils ont installé de grands chapiteaux avec des douches à l'intérieur. C'est marrant. Vraiment super organisation, ils sont tous très sympa et accueillants, chaleureux. Et là l'organisateur vient me demander ma pointure, ça veut dire que je vais avoir des chaussures ??? Waouh ! Effectivement, je gagne une magnifique paire de chaussures de trail Lafuma SpeedTrail.  Trop belles !




 Résultats :

-          - 1ère dame en 6h39 (8.42km/h soit 10.67 si « j'aplatis » le parcours)

-          - 31° au scratch sur 68

-          - Wilfried : 13° sur 68 en 5h49

 

Bilan : super course, très bien organisée, à la hauteur de mes souvenirs belges ! Reste à savoir pourquoi j'ai eu aussi mal aux jambes aussi vite : fatigue, reste du WE VTT, reste de la ppg, pas échauffée et les muscles ont été trop sollicités d'un coup, carence quelconque, manque d'eau ? C'est bizarre, parce qu'à J+1 j'ai certes mal, mais pas autant que ce que je craignais.

Pour moi, ce qui me marque le plus dans un trail, c'est le côté humain. Et là je dois dire qu'avoir rencontré ces deux belges qui ont sauvé ma course et que je vais revoir à Cham, c'est un sacré point fort. Avec en plus l'amabilité des organisateurs, et le partage du WE-camping avec Wilfried, j'en garderai un excellent souvenir.



08/08/2011
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